La réunion a tout naturellement décidé la poursuite des messages de sensibilisation et de mobilisation sociale. D’autres points inscrits à l’ordre du jour ont été examinés par les participants. Il s’agit entre autres d’organiser une rencontre avec l’appui du ministère en charge de l’Intérieur, avec les autorités guinéennes (Cou/Mali et Cou/Guinée) pour les supervisions communes du dispositif transfrontalier, répertorier tous les comités locaux de la bande frontalière, élaborer un programme comprenant des actions à mettre en œuvre pour gérer la période post-épidémie, faire régulièrement le point de la mobilisation des ressources financières à travers des rencontres entre le cabinet et la DFM, le Cou et les partenaires, point sur la situation épidémie de la maladie à virus Ebola pour la période du 2 au 20 janvier
La menace de la maladie à virus Ebola a été prise très au sérieux. La déclaration de deux foyers de cette maladie a créé un sursaut national. L’implication du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keita a injecté un dynamisme au dispositif existant depuis mars 2014. C’est en novembre 2014 que les 8 mois d’efforts consentis sont venus à bout de l’épidémie. Le 18 janvier 2015, le Mali est sorti de la liste de pays infectés au grand soulagement de tout un peuple. Cependant, l’arbre ne doit point cacher la forêt, avertit le ministre de la Santé. La réunion interministérielle du lundi 26 janvier a servi d’occasion de rappel par le ministre Koné qui précise ceci : “La date du 18 janvier ne marque pas une nouvelle phase dans la lutte, elle est une suite logique d’un combat qui a commencé depuis des mois. L’extinction des foyers de contamination issus des cas importés ne doit point nous faire perdre de vue le risque d’une réintroduction du virus étant donné que l’épidémie est encore une réalité chez nos voisins. Pour préserver ces acquis il convient de continuer dans le respect des mesures d’hygiène édictées dès le début de la lutte”.
Engagé dans une lutte résolue contre la maladie à virus Ebola, le Mali a pu éteindre les foyers qui étaient nés. Face à cette situation, certains, dont des partenaires internationaux, ont hâte de savoir les nouveaux défis.
Pour le ministre Koné, la date du 18 janvier est significative au plan international, mais elle ne devra pas occasionner une baisse de vigilance au plan interne. Ce qui signifie qu’il s’agit de poursuivre les efforts et non de changer de cap. Aux côtés des ministres de la Santé et celui de l’Action humanitaire, étaient présents les représentants des départements ministériels de l’Education nationale, de l’Economie et des Finances, de l’Industrie et du Commerce, de la Sécurité intérieure, de l’Environnement, de et de l’Assainissement, de l’Equipement et des Transports, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Administration territoriale ; la direction générale des douanes et les services techniques du ministère de la Santé.
Si certains de ces points ont fait l’objet d’exécution, d’autres sont en cours d’exécution. Ces dernières semaines, le dispositif de lutte contre la maladie à virus Ebola a reçu un coup de renfort avec 23 véhicules tout terrain et 10 motos. En plus de celui réalisé à Kourémalé, un autre forage est en cours de réalisation à Badogo (un village frontalier du cercle de Yanfolila).
Le personnel socio-médical continue de recevoir des formations dans la prise en charge de la maladie à virus Ebola. Ces efforts de renforcement des capacités des ressources humaines et du plateau
technique tout comme les activités de sensibilisation/communication doivent rester en cours. Aux termes de cette rencontre, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a rappelé la nécessité de renforcer la mobilisation et la vigilance quand on sait que l’épidémie existe encore dans la sous-région ouest-africaine. Ce sera donc une erreur d’admettre que notre pays, déclaré libre d’Ebola le 18 janvier 2015, est totalement à l’abri d’une réapparition du virus.
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Source : CC/ MSHP