Lutte contre Ebola : Le DG de l’OOAS satisfait du dispositif malien de prévention

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Pour s’imprégner du dispositif de prévention et  de lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola (FHVE), le directeur exécutif de l’Organisation ouest africaine de la santé, Dr. Xavier CRESPIN séjourne au Mali depuis 3 jours. Il a visité hier le dispositif de prévention de la maladie à virus Ebola de Kourémalé, localité frontalière entre le Mali et la Guinée. C’était en compagnie du Chef de cabinet du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Moussa Guindo et de la directrice nationale de la Santé, Dr Binta Keïta.

 

En séjour au Mali depuis le mercredi 1er octobre 2014, le directeur général de l’Organisation ouest africaine de la santé,  était hier à Kourémalé, à la frontière entre le Mali et la Guinée, pour s’enquérir de l’état de fonctionnement du dispositif de prévention de la maladie à virus Ebola qui secoue beaucoup d’Afrique de l’ouest.  Il était accompagné de deux de ses collaborateurs, à savoir Dr Carlos BRITO, Directeur par intérim du département de lutte contre les maladies et les épidémies de l’OOAS et du Pr Abdoulaye Diallo, professionnel chargé de la formation médicales.

Cette visite, selon le DG de l’Agence de santé de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), est une réponse aux  résolutions et recommandations d’un récent sommet des ministres de la Santé tenu à Accra au Ghana. Ce sommet des Chefs d’Etat a instruit de sillonner dans les pays affectés et non affectés par le virus Ebola pour s’imprégner des dispositifs  de  bonnes conduites et diligenter des conseils en vue d’améliorer l’existant ».

La visite du Mali s’inscrit dans cette tournée ouest africaine. Dans nos murs depuis trois, le patron de l’OOAS a d’abord eu des séances de travail avec les services techniques du MSHP, et reçu en visite par le chef du département, Ousmane Koné. La visite de terrain a été pour Dr Crespin une confirmation de ce qui lui avait décrit par les autorités sanitaires. A Kourémalé, M. Crespin a rencontré des autorités sanitaires, des communautés, des agents de la sécurité,…bref tous les acteurs intervenant dans la lutte contre la menace de la fièvre hémorragique à virus Ebola au Mali.  Aux termes de sa visite, le DG de l’OOAS s’est déclaré satisfait des mesures prises par le Mali. « J’ai visité le dispositif de prévention contre Ebola de beaucoup de pays, mais ce que j’ai vu au Mali me rassure énormément. Je profite de cette visite pour saluer les autorités maliennes  pour avoir respecté le règlement sanitaire édicté par la Cédéao. Il s’agit aussi de la décision de laisser ouvertes les frontières avec la Guinée malgré la menace réelle aux portes du Mali.

L’enthousiasme du Dr. Xavier Crespin, était le même tout au long de sa visite : au niveau des cordons sanitaires  en passant par le site d’isolement érigé dans la localité.

Il s’est dit émerveillé par la mobilisation des forces de l’ordre, des communautés au respect strict des mesures sanitaires édictées pour contenir la FHVE. Cependant, il a invité à la vigilance et au renforcement du dispositif sanitaire pour éviter la contamination au Mali.

La collaboration entre notre pays et la Guinée dans le cadre d’échanges d’informations a été également appréciée à sa juste valeur par le directeur de l’OOAS.

La sensibilisation et la communication autour du sujet a été aussi salué par M. Crespin.  Il a invité à pérenniser et renforcer ce schéma pour contenir la FHVE.

M. Crespin a remercié les autorités pour des efforts déployés dans le combat contre la FHVE avant de promette une aide substantielle pour soutenir notre pays dans ce combat. Dans les jours à venir l’OOAS promet de donner envions 40 millions de francs au Mali pour la lutte contre Ebola.

La directrice régionale de la santé de Koulikoro, Dr Koné Diahara Traoré, a salué la visite et s’en est dite très comblée avant d’exprimer le vœu de continuer à recevoir de l’OOAS des consignes que ses services appliqueront à la lettre.

Mais avant, elle a souligné que les dispositions prises par notre pays depuis le 24 mars, s’inscrivaient dans le cadre  des consignes édictées par l’OOAS.

« Depuis l’apparition de la FHVE, il nous a été instruit par le département  de prendre des dispositions pour éviter la propagation de l’épidémie.  Six aires sanitaires de la région de Koulikoro ont été concernées d’intenses activités de surveillance épidémiologique depuis la déclaration du virus en Guinée, foyer de l’épidémie. Trois sites et 5 cordons sanitaires ont été mis crées dans  la région. Malgré l’accalmie de la menace de l’épidémie, les autorités sanitaires n’ont guère baissé de garde». a précisé Dr Koné Diahara Traoré.

Le tronçon Kourémalé comprend trois cordons sanitaires dont une à la douane, au poste de sécurité et à Koflatiè. Ces sites ont été renforcés par l’apport des thermomètres à  infra rouge et caméras thermique.

A Kourémalé, l’hygiène et les mesures sanitaires sont strictes grâce à l’implication correcte des populations, des forces de défense et de sécurité.  Cependant, elle a noté des insuffisances d’ordre matériel et financier notamment l’absence d’eau potable à Kourémalé, la gestion des zones d’orpaillages auxquelles la population guinéenne  accède sans contrôle, malgré la présence des  cordons à ses niveaux.

Elle a salué l’implication dynamique du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et de l’ensemble des membres du gouvernement, à travers le comité interministériel de gestion des épidémies et de catastrophes.

Le chef de cabinet, Dr Moussa Guindo, représentant le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, a noté que les actions sont en cours pour corriger les insuffisances sur le terrain à travers le recrutement de nouveaux agents  pour appuyer les agents déployés. Le département  se bat, a précisé Dr. Guindo,  pour mettre en place davantage  de fournitures pour le bon déroulement des activités de surveillance et de contrôle sur le terrain.  Le Chef de cabinet du MSHP a invité également à la vigilance pour pérenniser la situation actuelle de gestion de l’épidémie.

Il a rassuré que les préoccupations des agents déployés seront prise en charge dans un bref délai. Lesquels réclament  l’élaboration d’un système de rotation pour pallier à toutes les insuffisances dans le contrôle des passagers et des véhicules.

A Kourémalé, c’est plus 1000 personnes et 150 véhicules qui sont contrôlés par jour au niveau des cordons sécuritaires.

Ousmane Daou

Envoyé spécial

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