Le Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose (CRLD) amorce un tournant décisif dans son fonctionnement avec un ambitieux projet d’établissement pour les 5 années à venir. Coût total : plus de 9 milliards de nos francs.
Le document relatif à ce projet, a été soumis aux administrateurs du CRLD, un centre qui est une référence dans la sous région, voire en Afrique, pour la prise en charge de la drépanocytose. Un joyau à soutenir ! Pourquoi ?
Cette structure hospitalière (le CRLD) créée en janvier 2010, est en fait, le premier centre dédié à la prise en charge globale de la drépanocytose au Mali. Par ses performances et la qualité de ses services, la réputation du Centre a largement dépassé les frontières du pays. En effet, le CRLD reçoit aujourd’hui des malades venant de presque tous les pays de la sous-région…
Le CRLD a des missions essentielles de Recherche, de formation, de communication pour un changement favorable de comportements et d’appui à l’accès des drépanocytaires à des soins spécifiques. Si la capitalisation de quatre années d’expérience met aujourd’hui en exergue toute la justesse du plaidoyer mené en faveur de sa création, elle permet aussi de faire un diagnostic de sa situation afin de mieux appréhender les enjeux actuels et futurs. C’est dans cette optique qu’un comité d’élaboration a travaillé durant des mois sur un projet d’établissement. Ce projet est la planification sur 5 ans (2014-2018) des activités du Centre de recherche et de lutte contre la drépanocytose. Ce sont les documents de ce projet qui étaient soumis aux administrateurs du Centre, lors d’une session extraordinaire (la première) tenue le lundi dernier, dans les locaux de la structure au point G..
D’un coût de 9 613 804 724 F CFA, le nouveau projet devra permettre au centre de faire face aux enjeux et menaces actuels en terme notamment de pérennisation de son concept innovateur d’accès équitable des drépanocytaires à des soins de qualité ; le développement constant de ses vocations de Recherche et de formation pour continuer à jouer pleinement ses missions dans la lutte contre la drépanocytose.
«Le document qui vous est soumis ce jour, répond à une des instructions de la tutelle pour améliorer la gouvernance en général. Il est élaboré pour tenir compte de ces enjeux… », a déclaré le Directeur Général du CRLD, le Prof Dapa Diallo. Un tournant dans la vie du Centre qui offre l’occasion au Prof Diallo, de rendre un vibrant hommage aux partenaires du Centre. Il s’agit notamment de la Fondation Pierre Fabre et de la DCI de la Principauté de Monaco qui accompagne le Centre depuis sa création.
A travers la signature le 29 octobre 2013 d’un protocole d’accord tripartite, les deux partenaires se sont engagés à apporter au CRLD un soutien financier, durant les deux premières années de ce projet quinquennal.
«L’élaboration d’un projet d’établissement s’inscrit parfaitement dans le cadre de la mise en œuvre du renouveau de l’action publique, institué par les plus hautes autorités du pays », a déclaré Dr Ibrahim Coulibaly, conseiller technique au ministère de la santé et de l’hygiène publique. «En tant que tel, le CRLD doit conduire ses missions selon les directives générales de fonctionnement édictées par la tutelle », a ajouté le représentant du ministre de la Santé.
Le CRLD, dira Dr Coulibaly, doit être «encouragé, appuyé pour contribuer à l’offre des soins spécifiques aux drépanocytaires, y compris les soins les plus innovants et développer la recherche et la formation sur la drépanocytose, gage d’une lutte plus efficace».
Grace à la qualité des soins et surtout au professionnalisme de son personnel, le CRLD est très apprécié. Cependant, la crise qui a secoué le Mali n’a pas épargné le Centre. Et les autorités et les partenaires sont fortement interpellés pour soutenir ce projet d’établissement. Au-delà, il faut prendre soin de ce Centre qui fait la fierté du système de santé au Mali.
Oumar Diamoye