Les acteurs de la Campagne «Tous et Chacun» outillés par Save the Children
En 2001, de nombreux pays africains, dont le Mali, s’engageaient à Abuja (Nigéria), par une Déclaration, à allouer 15% de leurs budgets nationaux au secteur de la santé. Force est de reconnaître que nous sommes aujourd’hui encore loin du compte et qu’il faut donc mener campagne pour que cet engagement soit enfin tenu.
C’est pour cette raison que l’ONG Save the Children a entrepris de former les partenaires et acteurs de la Campagne «Tous et Chacun» pour la réduction de la mortalité maternelle, infantile et néonatale et de «Santé, les enfants d’abord» sur le concept de plaidoyer budgétaire dans le domaine de la santé. Mme le Dr Bouaré Saran Diakité, responsable de la Division Santé de la Reproduction de la DNS a procédé à l’ouverture officielle de l’atelier, en représentant la Directrice Nationale, empêchée.
Journalistes, communicateurs traditionnels, spécialiste de la Direction Nationale de la Santé, responsables d’ONG nationales et internationales, d’ordres médicaux ou de faîtières d’associations de promotion de la santé, ils étaient une trentaine, le 25 septembre 2013 dans la salle de conférences de l’INRSP à suivre avec un intérêt certain les communications très pertinentes de Saleck Ould Dah, Coordinateur Plaidoyer et Campagne de Save the Children pour le Mali et la Guinée.
Des thèmes aussi divers qu’instructifs ont ainsi été abordés et débattus, comme «Qu’entend – on par plaidoyer budgétaire dans le domaine de la santé?»; «Comprendre le secteur de la santé»; «Comprendre les éléments essentiels du budget»; «Comment planifier une analyse budgétaire et des activités de plaidoyer?»; «Qu’est ce qu’une analyse du budget de la santé en pratique?» ou «Comment communiquer et utiliser les résultats de l’analyse?».
Tirés d’un Guide sur le plaidoyer budgétaire dans le domaine de la santé, élaboré par Save the Children à l’adresse des organisations de la société civile, et dont tous les participants à l’atelier ont reçu une copie, les exercices pratiques ont été assidûment suivis, bien que d’un genre nouveau, car pleins d’enseignements pour des responsables auparavant peu au fait des processus budgétaires et des activités d’analyse et de plaidoyer dans ce domaine très pointu.
L’exercice de groupe sur l’analyse des dépenses allouées à la santé dans le budget national du Mali au cours des 5 dernières années a permis à chacun de se jeter à l’eau, calculette à la main, et de se rendre compte que le budget de notre pays était, bien que très volumineux, un document riche en informations, pourvu que l’on sache «lire entre les lignes» et que l’on veuille bien s’atteler à se concentrer quelques heures dessus.
Gageons que, convaincus de la justesse de leur cause, les participants à cette formation ne rechigneront plus à éplucher les chiffres relatifs aux montants alloués à la santé au Mali, afin d’être mieux à même de plaider afin qu’ils soient revalorisés à hauteur de souhait, ou de mettre en valeur les bonnes pratiques pour les journalistes, comme l’initiative novatrice de financement basé sur les résultats mise en œuvre en coopération avec les Néerlandais à Dioïla, Fana et Banamba,. Constat qui vaut d’ailleurs aussi pour d’autres secteurs importants pour le développement équitable de notre pays, comme la promotion de la femme!
Ramata Diaouré