Les 70 agents licenciés par le Cvd-Mali remportent la première manche de leur combat : Le Tribunal du travail ordonne à leur ex employeur le payement de trois mois d’arriérés de salaire

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Avant le début des débats de fond dans le cadre de leur combat judiciaire contre le Centre pour le développement des vaccins (CVD-Mali) pour licenciement abusif, les 70 agents de ce service ont remporté le mardi dernier une bataille contre leur ex employeur. En effet, le Tribunal du travail de la commune III a ordonné au CVD le paiement de trois mois d’arriérés de salaire.

Cela fait environ quelques semaines que les 70 ex agents du CVD ont assigné en justice le CVD-Mali pour licenciement abusif. Ils ont par conséquent réclamé des dommages et intérêts qui s’élèvent, selon leur avocat, Me Hamidou Koné, à 10 ans de salaire pour les simples agents et 15 ans pour les délégués du personnel. Cependant, si les débats de fond de ce jugement ont été renvoyés au 30 août dernier, une audience en référé a eu lieu en début de semaine, notamment le lundi dernier, au Tribunal de travail de la commune 3 du district de Bamako où les plaignants et leur avocat demandaient le paiement de trois mois d’arriérés de salaire.

Il se trouve qu’au moment de leur licenciement, en mai dernier, ils avaient travaillé durant trois mois sans être payés. Une attitude que le Tribunal du travail a trouvé inconcevable en ordonnant le mardi dernier au CVD-Mali le paiement de ces arriérés. Toute chose qui constitue pour les plaignants une petite victoire sur le moral et au plan financier. Ce n’est pas tout. En perspective de l’audience du 30 août, leur arsenal défensif a été renforcé par un second avocat mis à leur disposition par l’Ordre des médecins du Mali dont la présidente avait effectué le déplacement lors de la première audience tenue il y a environ deux semaines.

A préciser que ce sont en tout 118 personnes qui ont été licenciées par le CVD. Sur ce nombre, 40 agents ont pu trouver un compris avec leur ex-employeur pour éviter tout procès après leur remerciement, tandis que le restant, soit 70 agents dont 18 médecins, ont opté pour la voie judiciaire afin qu’ils soient remis dans leurs droits. Dans ce groupe, en plus des médecins, on dénombre des informaticiens, des aides-soignants, des secrétaires…

Kassoum THERA

 

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