Le syndrome de Rokitansky-kuster qui fait actuellement fureur au Mali, se manifeste par une absence de vagin et d”utérus chez la femme ; elle ne peut pas avoir de relations sexuelles, encore moins procréer.
Les Médecins, notamment les gynécologues, connaissent le drame lié à cette maladie, qui sévit au Mali.
Le Dr Diakité affirme avoir pris en charge, à Bamako avec succès, une dizaine de cas ; pour ce faire, il a procédé à une technique chirurgicale .
Les gynécologues s”accordent pour dire, que les patientes affectées par le syndrome de Rokitansky-kuster doivent faire l”objet de suivi psychologique permanent.
Les statistiques indiquent que le syndrome de Rokitansky-kuster existe, à l”échelle mondiale, avec un cas sur 80 000 naissances.
Selon les statistiques fournies à Bamako par le Dr Djedi Kaba Diakité, l”incidence du syndrome de Rokitansky-kuster est estimée à 0,5% chez la population féminine du Mali.
Le syndrome de "Roki" est une malformation congénitale, qui touche le sexe féminin.
Il se manifeste, selon le terme médical consacré, par une agénésie utéro-vaginale (absence totale du vagin et de l”utérus) ou une aplasie utéro-vaginale partielle.
Selon les spécialistes, il existe chez l”être humain, au stade embryonnaire, une formation tubulaire bilatérale, appelée "canal de Muller" ; il disparaît chez l”homme.
Mais pour le sexe féminin, il se transforme en vagin, utérus et trompes.
Lorsque ce phénomène naturel ne se passe pas, le syndrome de Rokitansky-kuster apparaît et se signale par un premier symptôme, qui est l”aménorrhée (absence de menstrues) lors de la puberté.
Le deuxième symptôme est l”impossibilité d”avoir des rapports sexuels.
Chez les personnes atteintes, les caractères sexuels secondaires sont bien développés, en ce sens que les poils pubiens poussent plus qu”à la normale et les seins sont bien fournis.
Cependant, les anomalies osseuses ou rénales peuvent s”associer au syndrome de Rokitansky-Kuster, pour entraîner, ce que les Médecins appellent, le syndrome de Murcs.
Le Dr Djedi Kaba Diakité, explique que ce constat confirme l”absence de l”utérus ou son existence en état embryonnaire.
Le diagnostic du syndrome se fait, généralement, par anamnèses qui sont des examens gynécologiques approfondis.
Les premiers soins de la maladie sont la chirurgie ; celle-ci permet une greffe d”un vagin artificiel (colpoplastie).
Cette technique permet à la femme d”avoir une vie sexuelle normale, Et, dans certains cas, où il existe un utérus fonctionnel, la femme peut avoir une grossesse normale.
Source: Altervision (Abidjan), 25 juillet 2007 via allafrica.com
“