Dans le but d’obtenir de gré ou de force un 13ème mois de salaire et pour régler des rancœurs pour certains, le syndicat des travailleurs de la Pharmacie Populaire du Mali s’est lancé dans un bras de fer tendu avec la Direction Générale à travers l’organisation des sit-in pour demander la tenue du Conseil d’Administration de l’exercice 2017. Peine perdue, car le Président Directeur Général de la PPM, Dr Moussa Sanogo reste droit dans ses bottes, car sachant bien que la tenue d’un conseil d’administration ne relève pas des prérogatives du syndicat.
Jusqu’où veut aller le syndicat de la Pharmacie Populaire du Mali ?
La question mérite d’être posée si l’on sait qu’il a fait de son sport favori des sit-in interminables dans la cour de la société pour demander la tenue du conseil d’administration de l’exercice de l’année 2017. Toute chose en réalité qui ne relève pas de leurs prérogatives.
Est-il besoin de le rappeler, seul le PDG en sa qualité de PCA (président du conseil d’administration) est habilité à convoquer et à tenir le conseil d’administration. Un conseil dont le syndicat lui-même n’en compte qu’un seul représentant.
Pour rappel, le conseil d’administration de la PPM est constitué d’un représentant de la Primature, d’un représentant du ministère de la Santé, de deux représentants du ministère de l’Economie et des Finances, d’un représentant du ministère de l’Administration Territoriale, le PDG et un représentant du syndicat.
Le PDG de la Pharmacie populaire du Mali, reste donc imperturbable. Pour Dr Sanogo, ces sit-in interminables du syndicat pour demander la tenue du conseil d’administration à l’air d’un spectacle de mauvais aloi, surtout lorsqu’il dépose un préavis de grève lié aux conditions de vie et travail du personnel.
Selon lui, les salaires sont tombés à temps, les primes et les autres avantages sociaux que le personnel doit bénéficier ne sont pas arrêtés. C’est pourquoi tous les observateurs sont unanimes que le syndicat ne dit pas jusqu’à présent les dessous de ces différentes sorties médiatiques que le PDG Sanogo lui-même qualifie de ’’tapages médiatiques ratés’’ pour exiger la tenue du conseil d’administration.
« Ces différents sit-in ont pour objectif d’obtenir le 13ème mois de salaire que je n’ai pas voulu les accorder cette année » a – t-il fait savoir tout en indiquant qu’il s’agit là d’une pure manipulation des personnels par des protagonistes poursuivis par la justice pour des raisons de malversations financières.
Tout en reconnaissant que ces forfaitures sont l’œuvre de quelques individus seulement qui veulent son départ à la tête cette société de l’Etat, il dira que ce sont ses actions de renouveau de la PPM, qui coupent le sommeil à ceux-ci. Ces individus qui veulent remettre la société de nouveau à terre.
Dr Sanogo dont les qualités managériales ont positivement changé le visage de la PPM, affirme avoir hérité d’une société confrontée à des énormes difficultés liées à la mauvaise gestion.
« J’ai pris la société en voie de faillite avec 2 milliards de dette et aujourd’hui nous ne devons zéro francs à aucune banque de la place » a-t-il déclaré.
Pour la gestion dans les règles de la bonne gouvernance de la structure, le PDG révèle avoir tenu un premier conseil d’administration en février 2018 et la tenue le 6 août passé de la rencontre du comité de gestion, regroupant les représentants des régions et du district qui a permis de passer en revue les dossiers administratifs et financiers de l’année 2017 et du premier semestre 2018. « Ces assises se sont terminées à la satisfaction de tous » a laissé entendre Dr Moussa Sanogo.
Par Jean Joseph Konaté