Le Pdes et la mortalité infantile au Mali :Quand les amis d’Att meurent faute soins

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Des milliards de F CFA injectés dans des manifestations folkloriques du cinquantenaire et des cérémonies de ‘‘distinctions honorifiques’’. Mais paradoxe ! Au même moment, ce sont les vrais amis du président, à savoir les enfants maliens qui sont entrain de mourir, faute de soins inhérents aux disfonctionnements des services présumés compétents.  C’est ce que révèle le deuxième rapport de mise en œuvre pour les objectifs du millénaire pour le développement au Mali.
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rn« Les problèmes sanitaires d’un pays comme le Mali sont connus. L’insuffisance d’hygiène et d’éducation, les carences alimentaires, notamment chez les enfants, … ». C’est ce qui ressort de la page introductive de la partie consacrée à la santé du  projet pour le développement économique et social (PEDS). Pourtant, malgré cette ‘‘connaissance’’ des problèmes sanitaires de notre pays, la mortalité infantile demeure un problème majeur.
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rnSelon le sondage de 2006, sur mille enfants nés vivants au Mali, cent cinq sont décédés avant l’âge de cinq ans.  Aussi, du fait d’une alimentation inadéquate (malnutrition), près de 38% des enfants Maliens accusent un retard de croissance et 31% présentent une insuffisance pondérale.
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rnPourtant malgré cette situation préoccupantes, les politiques du pays restent peu sensibilises à la question. Quelques sept milliards de nos francs ont été investis pour les manifestations folkloriques du cinquantenaire  au mois de septembre dernier. Février 2011 : près trois cent millions sont investis par les opérateurs économiques pour une cérémonie à l’honneur du président de la république, « ami des touts petits ». 
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rnAu même moment le deuxième rapport de mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement au Mali indiquent des insuffisances dans mise en œuvre des programmes de développement des soins sanitaires au Mali.
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rnSelon les auteurs de ce deuxième rapport, cette situations préoccupante est due à l’insuffisance dans l’approvisionnement en médicaments, aux vaccins et consommables médicaux ; de la faible capacité des services déconcentrés à leur faible implication dans la mise en œuvre des plans de développement des collectivités territoriales.
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rnLe rapport en question pointe du doigt l’insuffisance des services et structures gouvernementales dans le suivie des interventions et surtout, la faible capacité de la gestion des rares ressources mobilisées par l’Etat et ses partenaires au développement.
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rnEst également montré du doigt le retard acquis par les autorités dans le transfert des compétences entre les structures gouvernementales et les collectivités territoriales pose.
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rnSelon le document, en effet, l’insuffisance dans la participation des collectivités territoriales est due à la faible maitrise de la politique sectorielle de santé et le retard dans l’effectivité du transfert des ressources de l’Etat.
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rnAutres sources de dysfonctionnements : le mode de vie migratoire de certaines communautés rendant leur couverture effective difficile en services de santé (transhumants, saisonniers, nomades) et de l’insuffisance des ressources financières.
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rnEn tout cas pour les auteurs de ce deuxième rapport sur la mise en œuvre des objectifs du millénaire, les défis à relever dans le domaine de la mortalité infantiles des moins de 5 ans sont encore énormes. L’Etat est particulièrement interpellés en vue de la vaccination de tous les enfants de zéro à cinq ans à travers le développement de l’approche communautaire et les campagnes de vaccination ; la mise en œuvre et le renforcement des stratégies novatrices porteuses ; la mise en œuvre de la stratégie « sauver la vie des nouveaux nés » à travers la dispensation des soins essentiels aux nouveau-nés.
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rnSelon ce rapport, cette dernière mesure est sensée  contribuer à la réduction de la mortalité infantile au niveau de sa composante néonatale. d’autre part, pour les auteurs, le développement de la stratégie mobile polyvalente et le renforcement de la stratégie avancée pour la population vivant à plus de cinq kilomètres d’un centre de santé font défaut à notre système sanitaire.
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rnLe PDES était pourtant censé corriger tout cela ! Hélas, quand les acteurs sont préoccupés plutôt par les honneurs et autres…
rnBaba Ahmed

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