Le Msdh fustige les violations de la loi dans la procédure et exige la tenue sans délai du procès

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L’affaire dite des bérets rouges disparus connait de nouveaux rebondissements. En effet, dans un communiqué dont nous avons pu nous procurer une copie, le Mouvement pour la sauvegarde des droits de l’homme (Msdh) a fustigé les différentes violations qui émaillent ce dossier. Aussi, l’organisation invite les plus hautes autorités à tenir sans délai le procès du Général Amadou Aya Sanogo et ses coaccusés poursuivis dans cette affaire.

A l’entame, le Mouvement pour la Sauvegarde des Droits de l’homme attire l’attention des plus hautes autorités à entreprendre des actions concrètes et sans délai pour la poursuite du procès du Général Amadou Aya Sanogo et 16 de ses co-accusés dans l’affaire des bérets rouges. Et de rappeler que le principal accusé, le Général Amadou Aya Sanogo,  est en détention provisoire depuis le 27 novembre 2013,  bientôt 6 ans sans jugement. Ce délai dépasse largement les délais prévus par les articles 125 et 127 de la loi n°01-80 du 20 août 2001 portant Code de procédure pénale, modifiée par la loi n°2013-016 du 21 mai 2013.

“Le jugement à la cour d’assises est aussi suspendue depuis 2016, et cela constitue une violation flagrante en matière pénale par ceux-là même qui sont censés respecter et faire respecter la loi”, a déploré le mouvement.

A en croire le communiqué, le Msdh reste convaincu que la tenue de ce procès contribuera à apaiser le climat social au sein des familles des victimes et à fixer celles des accusés sur leur sort.

A cet effet, l’organisation de défense de droits de l’homme invitent les organisations syndicales de la magistrature, notamment le Syndicat autonome de la magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima), le Msdh, à prendre leurs responsabilités pour la tenue de ce procès de façon équitable afin de redorer le blason de la justice malienne. Par ailleurs, l’organisation exhorte le président de la commission nationale d’organisation du dialogue national inclusif à se saisir du dossier.

“Le Msdh tient à informer l’opinion nationale et la diaspora de sa ferme intention de veiller à toutes sortes d’actions susceptibles de porter atteinte au respect des droits de l’homme. Le Msdh garde une pensée pieuse pour les familles des victimes des attaques incessantes au nord, du centre et du coup d’État du 22 mars 2012”, a conclu le document.

Boubacar PAÏTAO

 

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