Le ministre de la Santé et du Développement Social, Diéminatou Sangaré, a procédé, le lundi 5 décembre à l’Hôtel de l’Amitié, au lancement des activités de la 3ème semaine du Mois de la Santé et de la Protection sociale, consacrée aux Régimes de protection sociale au Mali. Selon elle, “la semaine thématique dédiée à la protection sociale répond à la nécessité d’édifier la population sur les services sociaux de protection sociale, leur gestion, les procédures d’accès, les droits et les devoirs des assurés, la qualité de bénéficiaires etc… Elle est également une opportunité d’écouter les usagers de nos services afin de mûrir des pistes de réflexion sur l’amélioration des prestations sociales servies par nos organismes publics”.
Avant de commencer mon propos, j’ai une pensée pieuse pour les victimes civiles et militaires de la crise multiforme qui frappe notre pays, ainsi que pour notre sœur de la DNPSES qui vient de nous quitter.
Ce jour marque également le deuxième anniversaire du décès du Ministre Hamadoun Konaté. Je vous demande d’observer une minute de silence en leur mémoire.
Que leur âme repose en paix, Amine. Il m’est agréable de présider la cérémonie de lancement des activités de la 3ème semaine du Mois de la Santé et de la Protection Sociale, consacrée aux Régimes de protection sociale au Mali.
La semaine thématique dédiée à la protection sociale répond à la nécessité d’édifier la population sur les services sociaux de protection sociale, leur gestion, les procédures d’accès, les droits et les devoirs des assurés, la qualité de bénéficiaire etc… Elle est également une opportunité d’écouter les usagers de nos services afin de mûrir des pistes de réflexion sur l’amélioration des prestations sociales servies par nos organismes publics. Aussi, la communication et les échanges sur la question du financement en cette période de crise mondiale est pertinente et utile pour la réponse au défi de la pérennité des régimes et branches de protection sociale gérés par notre pays.
Les activités ciblées pour cette semaine, à savoir entre autres :
– La poursuite de la campagne de vaccination COVID 19 ;
– L’organisation de journées porte ouverte au niveau de l’ANAM, la CANAM, I’AMAMUS, l’UTM, l’INPS et la CMSS ;
– Les conférences débats ;
– La caravane de sensibilisation ;
Permettront sans nul doute d’atteindre l’objectif de l’amélioration de l’accès des populations aux services sociaux par la communication et le changement de comportement.
Les bénéficiaires de nos différents régimes, particulièrement les plus vulnérables devront être mieux servis.
La protection sociale est un levier important de stabilité sociale, de lutte contre la pauvreté et de développement socio-économique avec son large éventail de prestations pour une cible sociale diversifiée : travailleurs salariés, travailleurs indépendants, fonctionnaires, militaires, parlementaires, retraités, veuves, orphelins, enfants, familles, victimes d’accidents de travail et maladie professionnelles, indigents etc….
Il me plait de rappeler que le mois dédié à la santé et à la protection sociale, cadre parfaitement avec la vision du président de la Transition, Chef de l’Etat, son excellence le Colonel Assimi Goïta, à savoir mettre l’humain au centre de nos actions et œuvrer pour le développement social harmonieux de notre pays.
L’accès équitable aux services sociaux, la protection sociale et la santé pour tous sont des orientations qui matérialisent la cohérence de nos actions avec la vision éclairée du chef de l’Etat. Aussi, la tenue récente de l’atelier national portant sur la transposition du Socle juridique applicable aux organismes de prévoyance sociale des Etats membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) dans notre législation nationale, en est une parfaite illustration. La mise en place de ce socle par nos Etats favorisera, à coup sûr, l’application de la Convention Multilatérale de Sécurité Sociale dont l’objectif est de garantir aux travailleurs ressortissants des Etats membres de la Conférence les avantages sociaux sur le territoire des autres parties contractantes, de la législation du travail et des lois sociales, dans les mêmes conditions que les nationaux.
Je voudrais rappeler que le MSDS poursuit la mise en œuvre du programme de développement socio-sanitaire (PRODESS IV, 2020-2023).
Conformément aux orientations du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, traduites dans le Plan d’Actions du Gouvernement de transition, sous la conduite du Premier, Dr Choguel Maïga, les ajustements nécessaires ont été apportés à ce document.
En effet, il s’agit d’œuvrer pour permettre que tous les Maliens se soignent au Mali en travaillant sur les trois axes :
– Développer l’offre de santé de qualité accessible géographiquement ;
– Mettre en place un dispositif de financement de la demande de santé ;
– Apporter le concours de l’Etat à toutes les populations dans le besoin.
C’est pourquoi, je ne saurais terminer sans souligner l’avènement prochain du RAMU, qui marque un tournant et une évolution importants de notre système de santé et de protection sociale un peu plus d’une décennie après la mise en œuvre de l’AMO et du RAMED.
Ce mécanisme de protection sociale qui fait aujourd’hui notre fierté permettra l’extension de la prise en charge du risque maladie à toute la population.
Il est important que les différents acteurs de ce régime (les bénéficiaires, les contributeurs au financement, les services de l’offre de soins et les gestionnaires du régime) en comprennent les enjeux et les défis, tirent les leçons de l’existant et surtout mettent leurs efforts en commun pour la réussite de cet important outil de stabilité sociale.
L’occasion m’est offerte aujourd’hui encore une fois de rappeler l’importance de l’assistance médicale et de saluer les efforts importants engrangés dans la prise en charge médicale des indigents avec 2 882 331 personnes immatriculées au Régime d’assistance médicale. Je suis persuadée que le RAMU sera un levier important non seulement de promotion de la bonne pratique en matière de soins, mais aussi du financement de notre système de santé.
Avant de terminer mes propos, j’adresse au comité d’organisation et à tous nos partenaires, mes félicitations et sincères remerciements pour la tenue de la présente semaine.
Je vous invite à participer activement aux débats et aux échanges pour un meilleur système de santé et de protection sociale “.
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3e semaine du mois de la santé et de la protection sociale :
Près de 3 millions de personnes immatriculées au Régime d’assistance médicale
La ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré, a procédé le lundi 5 décembre au lancement de la 3e semaine du Mois de la santé et de la protection sociale à l’hôtel de l’Amitié. A cette occasion, l’accent a été mis sur l’importance de l’assistance médicale et de saluer les efforts importants engrangés dans la prise en charge médicale des indigents avec 2 882 331 personnes immatriculées au Régime d’assistance médicale.
Une semaine pour renforcer la confiance entre les structures de santé, la population et les partenaires. C’est l’un des objectifs du Mois de la santé et de la protection sociale. La ministre de la Santé a procédé au lancement des activités de la 3e semaine dédiée à la protection sociale, reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Toutefois, des difficultés existent dans la mise en œuvre de cette politique de protection sociale au Mali. Elles sont relatives à la lutte contre la pauvreté, la faim, la sécurité alimentaire, les maladies infectieuses. “La protection sociale devient un amortisseur des chocs permettant de stabiliser notre développement à travers cette justice sociale, gage de cohésion sociale préservant les grands principes de stabilité sociale fondés sur nos valeurs nationales de solidarité, d’équité, de justice sociale et des droits des citoyens. Ainsi, nous en convenons tous et en percevons la dimension profonde de la protection sociale parce que l’on ne saurait mieux protéger la population contre les risques et les accidents de la vie que si et seulement si la croissance sera dynamique, saine, durable et équitable”, a déclaré Mohamed Bassirou Traoré, directeur national de la protection et de l’économie solidaire.
Et de citer quelques résultats importants obtenus grâce aux efforts conjugués de l’Etat, des collectivités territoriales et des partenaires techniques et financiers.
Dans le domaine des transferts sociaux
Le nombre total de personnes bénéficiaires de transferts monétaires en 2021 est de 2 151 879 contre 1 968 399 au 30 septembre 2022, ce qui représente 92 % de taux de réalisation avant la fin d’année. Le montant total investi dans ces transferts en 2021 est estimé à 96 milliards de FCFA contre 88 320 000 000 FCFA de nos jours. Ces transferts monétaires concernent ceux financés par l’Etat dans le cadre du Programme de transfert monétaire gouvernemental d’urgence (PTGU) et ceux des partenaires dans différents projets.
La couverture sociale
Le taux d’augmentation des assurés sociaux des ISS par rapport au nombre de nouveaux assurés sociaux enregistrés au 30 septembre 2022 (CMSS, INPS, Canam et Anam), est de 1 368 776, ce qui représente un taux d’augmentation de 31,82 % supérieur à celui de 2021 qui était de 9,41 %. La cible pour 2022 de 17,10 % est largement dépassée. Le pourcentage de la population couverte par les institutions de sécurité sociale est de 26,14 % sur une prévision de 20,15 %. Ainsi, le nombre total des assurés sociaux des institutions de sécurité sociale au Mali est passé de 4 301 978 en 2021 à 5 670 754 en 2022, soit un accroissement de plus de 24 %.
En ce qui concerne le pourcentage de personnes indigentes immatriculées prises en charge médicalement, l’Anam a réalisé 49 613 prises en charge sur une prévision de 100 000, ce qui représente un taux de 49,61 %. Ce déficit s’explique par une pluralité de raisons dont essentiellement le faible financement des activités.
Cependant, il convient de signaler les efforts exceptionnels d’enregistrement de l’Anam concernant plus de 2 millions de personnes sur une prévision de 3 000 000 annoncée comme nouvelle instruction du chef du département.
S’agissant de l’extension de la couverture sociale aux populations non couvertes par les régimes publics de protection sociale, le taux d’augmentation des assurés de l’Assurance volontaire au 30 septembre 2022 en termes de nouveaux adhérents de l’Assurance volontaire de l’INPS est passé de 37 054 en 2021, à 40 451 en 2022, soit 3397 nouveaux adhérents. Malgré ce taux d’augmentation positif de 9,17 %, ce résultat reste tout de même en deçà de la cible prévisionnelle qui était de 50 %.
Toutefois, l’espoir renait avec l’Amo et bientôt le Ramu pour booster ce taux où les travailleurs du monde Agricole et du secteur informel intégreront le dispositif du risque maladie à travers les mutuelles de santé et les indigents à travers le Ramed.
Enfin, l’indicateur en lien avec le pourcentage de la population couverte par les mutuelles de santé a enregistré au 30 septembre 2022, 545 473 bénéficiaires des mutuelles de santé soit un taux de 3,15 % de sa cible en dépit des difficultés de financement de cette année, exception faite du co-financement. Toutefois, le taux de pénétration des mutuelles devrait connaitre une évolution significative avec le Ramu, car elles constitueront la porte d’entrée aux dispositifs pour 78 % de la population, soit environ 13 millions de Maliens. A la suite de ces données techniques, le ministre de la Santé et du Développement social, Diéminatou Sangaré a expliqué le bien-fondé du mois dédié à la santé et à la protection sociale. Malgré des difficultés, elle énumère l’importance de la protection. “La protection sociale est un levier important de stabilité sociale, de lutte contre la pauvreté et de développement socio-économique avec son large éventail de prestations pour une cible sociale diversifiée : travailleurs salariés, travailleurs indépendants, fonctionnaires, militaires, parlementaires, retraités, veuves, orphelins, enfants, familles, victimes d’accidents de travail et maladie professionnelles, indigents, etc. L’accès équitable aux services sociaux, la protection sociale et la santé pour tous sont des orientations qui matérialisent la cohérence de nos actions avec la vision éclairée du chef de l’Etat”, a-t-elle souligné.
Diéminatou Sangaré a rappelé que son département poursuit la mise en œuvre du Programme de développement socio-sanitaire (Prodess IV, 2020-2023). “Conformément aux orientations du président de la Transition, traduites dans le Plan d’actions du gouvernement de Transition, les ajustements nécessaires ont été apportés à ce document. En effet, il s’agit d’œuvrer pour permettre que tous les Maliens se soignent au Mali en travaillant sur les trois axes : développer l’offre de santé de qualité accessible géographiquement ; mettre en place un dispositif de financement de la demande de santé et apporter le concours de l’Etat à toutes les populations dans le besoin”, a-t-elle précisé.
Pour consolider les acquis et faire face aux défis, le Mali peut compter sur le soutien indéfectible de ses partenaires techniques et financiers. “Cette 3e semaine nous permet un appui au processus de protection sociale et nous rassure du leader que le gouvernement a et affiche dans la conduite parfaite des interventions pour le renforcement de la résilience des communautés et le développement du capital humain”, a souligné Tiécoura Sidibé, porte-parole des partenaires techniques et financiers.
Au programme de cette semaine, les activités prévues sont, entre autres, la poursuite de la campagne de vaccination Covid-19, l’organisation de journées portes ouvertes au niveau de l’Anam, la Canam, l’Amamus, I’UTM, I’INPS et la CMSS, les conférences débats, la caravane de sensibilisation.
Marie Dembélé
Quel RAMU?
Vous n’arrivez mêmepas à gerer l’AMO vous nous parlez de RAMU.C’est une moquerie de la part de cette sois disante dame battante. Les paharmaciens attendent depuis combien de mois le remboursement de leurs factures impayées. La CANAM tarde à mettre l’argent à la disposition des OGD et vous nous parlez de RAMU. Allez-y vous faire foudre.
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