Le Mali, à l’instar de la communauté internationale a célébré hier la journée mondiale du lavage des mains au savon. Le thème retenu cette année au Mali est : « Le lavage des mains au savon est une pratique simple et efficace qui sauve des vies ». Une occasion pour les uns et les autres de rappeler l’importance de la pratique du lavage des mains au savon.
C’est pour quoi, dans son discours de lancement des activités commémoratives de la journée, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Mme Togo Marie Madeleine a expliqué que se laver les mains au savon à des moments critiques comme au sortir des toilettes, le nettoyage ou le changement de couches des enfants, avant de préparer les repas, avant de manger ou de donner à manger et après tout contact avec les mains, les surfaces et les objets souillés, est une pratique simple et efficace dans la prévention des maladies diarrhéiques, de la maladie à virus Ebola, du trachome, de certaines infections respiratoires et de la peau. Selon le ministre de la Santé, l’inobservance des pratiques d’hygiène dont le lavage des mains au savon fait courir des gros risques sanitaires à nos familles et à nos communautés. A l’échelle mondiale, plusieurs études ont montré ces vingt dernières années que le lavage des mains au savon chez les mères et les scolaires notamment ceux du primaires est l’un des principaux facteurs qui contribuent à réduire l’incidence des diarrhées chez les enfants a souligné Togo Marie Madeleine ajoutant que ces études ont mis en évidence que se laver les mains au savon contribue à la réduction de l’incidence des maladies diarrhéiques de plus de 45 % et à sauver au moins un million de vies. Au Mali, les maladies diarrhéiques, toutes causes confondues, constituent le troisième motif de consultation dans la population générale après le paludisme et les infections respiratoires aigües a précisé le chef du département de la Santé. A l’en croire, il ressort de l’enquête démographique et de santé (2012-2013) que 9% des enfants de moins de 5 ans ont souffert de la diarrhée pendant les deux semaines ayant précédé l’enquête. La prévalence de la diarrhée est particulièrement élevée pour la tranche d’âge de 12-23 mois avec 13 %. D’après l’annuaire statistique 2014 du système local d’information sanitaire, il a été enregistré 306 685 cas de diarrhée avec 18 décès. La tranche d’âge de moins de 5 ans est la plus touchée avec 199 326 de cas, soit 65 % du total des cas de diarrhée et 9 décès, soit 50% du total des décès a fait savoir le ministre de la Santé.
Aussi, elle a rappelé que seulement 37, 2 % des ménages disposent d’un dispositif fonctionnel de lavage des mains au Mali selon EDS V (2012-2013) précisant que la pratique de lavage des mains contribue à l’atteinte des objectifs du programme de développement sanitaire et social(PRODESS) et des objectifs du millénaire pour le développement(OMD) en ce qui concerne la réduction de la mortalité infantile imputable aux maladies diarrhéiques et autres pathologies. Il en est de même pour les objectifs du développement durable (ODD) notamment celui permettant à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
Aussi, en plus du lavage des mains au savon, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique a attiré l’attention du public sur les autres mesures d’hygiène essentielles à la prévention des maladies diarrhéiques. Il s’agit de : l’utilisation et plus spécifiquement la consommation d’eau potable, la non consommation des fruits et tubercules entamés par les animaux, la protection des aliments contre les contaminations, la désinfection des crudités (fruits et légumes) avant de les consommer, l’utilisation et l’entretien des latrines.
Cette journée commémorative a été également marquée par la remise des kits du lavage des mains à des établissements scolaires et à la Cité des enfants.
Fombus
