Licenciées en 2021 « pour motif économique » par le Centre pour le développement des vaccins (CVD-Mali), les 118 ex-employés attendent toujours la décision de la justice pour être fixés sur leur sort. C’est ce qu’ils indiquent dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
« Nous sommes au tribunal. L’affaire ne bouge pas. Le dernier jugement a été fait depuis le 25 août 2022 à la Cour d’Appel de Bamako », s’agace Dr. Brehima Coulibaly dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. À l’en croire, le juge n’a jusqu’ici pas produit le factum.
Selon le collectif des licenciés, 95% des personnes victimes de licenciement abusif avaient un contrat à durée indéterminée (CDI). Il proteste contre la procédure de licenciement. « Nous avons dit que nous avons été licenciés par une personne qui n’était pas habilitée », a-t-il indiqué tout en dénonçant la procédure de licenciement.
Dr. Adama Coulibaly a de son côté déclaré que la plupart des personnes licenciées n’ont jusqu’ici pas reçu leur certificat de travail de la part de la direction du CVD. « Certains d’entre nous sont presqu’à la retraite. Et pour qu’ils bénéficient de leurs droits à la retraite, il faut leur certificat de travail qu’on leur refuse. Non seulement ils nous ont licenciés, ils veulent nous détruire », a-t-il commenté. Face à cette situation, le collectif en appelle au président de la transition afin qu’il soit mis dans leurs droits.
À titre de rappel, la direction de CVD-Mali avait été saisie en novembre 2022 par les conseils du collectif des ex-employés afin que celle-ci leur délivre leur certificat de travail. Ce qu’a confirmé à l’époque, le conseiller spécial du directeur général de CVD-Mali, Cheick Bagayoko, au journal Le Wagadu.
Toutefois, à la place de certificat de travail, la direction de CVD-Mali a délivré des attestations de travail. « Ce qui est révélateur de la mauvaise foi de la direction générale du CVD-Mali », s’emporte un ex-employé. Des documents que le collectif a fait retourner et attend depuis la délivrance du certificat de travail par la direction de CVD-Mali.
Anne Marie Soumouthéra