Entre le 18 et le 25 juillet 2011, ce sont 223 cas de cholera qui ont été constatés dans les régions de Mopti et de Tombouctou sur lesquels 19 décès sont survenus. L’information a été donnée hier mardi 26 juillet par les services techniques du ministère de la Santé à travers une conférence de presse.
Cette conférence de presse tenue dans les locaux de la Direction nationale de la santé (DNS) a été animée par Mountaga Bouaré, conseiller technique, Aboubacar Maïga du Centre national d’information d’éducation et de la communication pour la santé (Cniecs), Dr. Bogoba Diarra de la DNS, Dr. Flabou Bougoudogo de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP) ; Cheick Oumar Coulibaly de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et Dr. Sékou Oumar Dembélé de la Direction nationale de la pharmacie.
Pour le conseiller technique Mountaga Bouaré qui assurait la présidence de la conférence, c’est une surveillance établie par les services du ministère de la Santé qui a permis de détecter un cas de cholera le 18 juillet 2011 dans le village de Séby, cercle de Niafunké (région de Tombouctou), mais appartenant à l’aire sanitaire de Koramo, situé dans le cercle de Youwarou (région de Mopti). C’est une dame de 28 ans qui faisait le commerce de bois entre Youwarou et Niafunké qui a été la première victime. Elle est décédée à Niafunké après avoir y fait des contaminations et ce sont ces contaminations qui se sont transportées dans tous les autres cercles de Tombouctou que sont : Tombouctou, Diré, Gourma Rharous, Niafunké, Goundam et certains cercles de Mopti que sont : Mopti, Youwarou, Douentza, Djenné et Badiagara. Le conseiller technique du ministre de la Santé a expliqué qu’entre le 18 et le 25 juillet 2011, ce sont en tout 223 cas qui ont été détectés dans les deux régions dont 19 décès repartis comme suit : région de Mopti : 144 cas de contaminations dont 11 décès et région de Tombouctou : 79 cas de contaminations dont 8 décès. Il indiquera que depuis la déclaration de l’épidémie, des mesures ont été prises au niveau du département pour y faire face. C’est ainsi qu’une cellule de crise a été créée au niveau du ministère et un secrétariat permanent et de veille à la DNS pour permettre de suivre l’évolution de la situation et actualiser le plan de prévention. Selon M. Bouaré, des médicaments nécessaires ont envoyés de Bamako pour les 2 régions afin de renforcer le stock y existant et des plans de prévention ont été élaborés par toutes les régions du pays en plus du plan national.
Cheick Oumar Coulibaly de l’OMS a, quant à lui, souligné qu’une équipe du département appuyée par des experts de son organisation est sur le terrain pour évaluer les besoins et que des contacts sont en cours avec les partenaires pour aider le gouvernement malien à juguler cette épidémie. Il a assuré les hommes de médias de la disponibilité des partenaires à accompagner techniquement et financièrement le Mali dans cette épreuve.
Au compte de la direction nationale de la pharmacie, Dr. Sékou Oumar Dembélé a expliqué que la prise en charge des épidémies au Mali est gratuite. Il ajoutera qu’il y avait des médicaments déjà positionnés dans ces différents foyers avant même l’avènement des cas, lesquels ont été renforcés. Des dispositions seraient même prises avec des grossistes du pays afin que le stock national des médicaments soit toujours renforcé. S’agissant de l’INRSP, Dr. Flabou Bougoudogo a rassuré les journalistes que le système est bien en place pour assurer cette veille d’épidémie. Quant à Aboubacar Maïga du Centre national d’information d’éducation et de la communication pour la santé (Cniecs), il a surtout invité la presse à un accompagnement dans la sensibilisation de la population afin qu’elle puisse adopter les meilleurs comportements de prévention et de lutte contre le cholera.
Abdoulaye Diakité