L\''Assurance Maladie Obligatoire (AMO) :Le système expliqué aux syndicats de l\''éducation

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Le ministère de l’Education, de l’alphabétisation et des langues nationales, a initié, le mardi 8 février, à l’endroit des syndicats de l’éducation une séance d’information sur l’assurance maladie obligatoire. Au cours de cette rencontre, le Directeur national de la protection sociale et de  l’économie solidaire, Luc Togo et le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), Nouhoum Sidibé, ont expliqué en long et large les contours  du régime de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).

L’évènement s’est déroulé dans la salle de conférence de l’Institut des langues Abdoulaye Barry, en présence du Secrétaire général dudit département, Denis Dougnon. Selon ce dernier,  cette rencontre  vise à mieux faire connaitre le régime d’Assurance maladie obligatoire (AMO) et en même temps permettre aux différents syndicats de l’éducation  d’être au même niveau d’information que les autres fonctionnaires. Il précisera que  l’assurance maladie obligatoire est une bonne chose pour le Mali, car elle offrira la possibilité à tous les Maliens de se faire soigner même sans liquidité.

Instituée par la loi N°15 du 26 juin 2009, l’Assurance  Maladie Obligatoire  (AMO) est un mécanisme de protection sociale  qui permet découvrir, pour une mise en commun des risques et des ressources, les frais de soins de santé inhérents à la maladie et à la maternité des assurés et des membres de leurs familles à charge.

Pour le Directeur national de la protection sociale et de  l’économie solidaire, Luc Togo, l’AMO est l’expression de la volonté politique d’étendre la couverture médicale  à  tous les travailleurs et leurs ayants droits.  Ainsi, elle est fondée sur quatre principes majeurs, à savoir la solidarité, la contribution, la mutualisation des risques et le tiers-payant.  Le Directeur a tenu à préciser  que le gouvernement a adopté, en 2002,  une déclaration de politique nationale de protection sociale appelée à aboutir à une couverture des risques sociaux de tous les citoyens par le développement et le renforcement des capacités des établissements de prévoyance existants, ainsi que la mutualité. Le Plan d’action national d’extension de la protection sociale 2005-2009 a été adopté le 17 novembre 2004.

Il a soutenu que le processus d’élaboration de leurs instruments législatifs et réglementaires  avait regroupé les représentants des différents départements ministériels, des services techniques de l’État, des organisations patronales et des travailleurs. Ensemble, ils ont examiné les différents points relatifs au circuit des cotisations des employeurs et des salariés et à la répartition des contributions. Avant d’expliquer que l’AMO est obligatoire pour tous les salariés.

Le Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (CANAM), Nouhoum Sidibé, a, pour sa part, souligné  qu’un  taux uniforme de 3,06% est prélevé sur les salaires des fonctionnaires et autres travailleurs régis par le Code du travail.

En ce qui concerne les retraités, il est de 0,75% contre 4,48%  le pourcentage de la contribution que l’État paie au titre d’employeur. Les autres employeurs du secteur privé doivent payer 3,5%. Les taux de prise  en charge du panier de soins sont de 80 % des frais en cas d’hospitalisation et 70 % des soins en cas de soins ambulatoires.

La prise en charge de l’assuré se fait six mois après sa première cotisation. En plus, l’AMO ne prend pas en charge le cas d’évacuation à l’extérieur du pays, a expliqué Nouhoum Sidibé.

Les bénéficiaires de l’AMO sont les personnes physiques assujetties et les membres de leurs familles à charge. Ce sont les fonctionnaires civils de l’État, des collectivités  territoriales, les militaires et les députés; les travailleurs au sens du Code du travail; les titulaires de pensions des secteurs public et privé, les titulaires de pensions parlementaires et les titulaires de pension militaire.

Ramata TEMBELY

 

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