Dans le monde 50 à 60% des hommes connaissent ou ont déjà connu une situation de faiblesse sexuelle. Si certains ont le courage d’évoquer le problème pour des solutions rapides, d’autres (plus nombreux) préfèrent le gérer en toute discrétion. Ce qui se traduit, le plus souvent, par une automédication, c’est-à-dire un traitement du problème par des solutions à l’emporte pièces, sources de désastres. Lisez !
La faiblesse sexuelle des hommes est un sujet tabou au Mali. Face à l’ampleur du phénomène, le spécialiste de la médecine traditionnelle, Lassana Sidi Mouleikafou en fait un thème de sensibilisation. Dans le présent numéro de notre nouvelle rubrique, il nous parle des risques liés à la faiblesse sexuelle négligée ou mal traitée et ses conséquences. Pour avoir pris en charge différents cas malades du problème, le tradi-thérapeute Lassana Sidi Mouleikafou lève le voile sur le mal pour la compréhension de tous.
La faiblesse sexuelle n’est pas une maladie en tant que telle mais une baisse de régime sexuel qui tire ses sources des maladies et d’autres facteurs sociaux, psychologiques, alimentaires… Les maladies qui aboutissent à la faiblesse sexuelle ont pour nom : colopathie fonctionnelle, l’hémorroïde, les maux d’estomac ; le diabète, la bilharziose, la syphilis, la candidose, les infections urinaires mal soignées… Les facteurs sociaux, sont le stress, la fatigue, la peur…Les facteurs alimentaires : les aliments trop gras, trop sucrés y sont pour quelque chose. Il s’agit par exemple d’éviter l’abus du sucre (les boissons gazeuses), la viande, l’huile… ».Les infections urinaires mal soignées, l’utilisation de serviette commune et d’autres linges ne sont pas à négliger.
Faiblesse sexuelle, petit problème aux risques énormes
« La faiblesse sexuelle est plus attristante que le Sida », nous décrivait l’année dernière un spécialiste de la médicine traditionnelle d’un pays de la sous-région. « Lorsqu’un homme a ce problème, il est réduit à néant devant sa femme. Etre sexuellement faible, c’est avoir son foyer exposé aux querelles sinon au divorce. Quand un homme n’arrive pas à accomplir normalement son devoir conjugal, sa femme put être tentée d’aller chercher ailleurs », ajoute-t-il.
Au Mali, beaucoup d’hommes connaissent le problème. Comme solution, ils se retournent vers les médicaments de la rue qui peuvent facilement engendrer une complication de la situation. Sinon même aboutir au pire. Selon El Hadj Mouleikafou la prise incontrôlée des aphrodisiaques exposes à des risques d’impuissance sexuelle, d’intoxication, d’arrêts cardiaques…
C’est pourquoi M Mouleikafou veut dissuader les hommes dans la prise des excitants sexuels à l’emporte-pièce. Car, dit-il, ils peuvent être source de divers problèmes surtout pour les personnes qui ont un précédent cardiaque. Toujours dans le sens des conseils, il demande aux jeunes d’éviter les médicaments pharmaceutiques de contrefaçon qui sont vendus un peu partout dans les rues. Il est toujours préférable de consulter un spécialiste pour éviter le pire. Les spécialistes les mieux indiqués sont les sexologues, et dans une moindre mesure les psychiatres. Il rappelle que des gens non habitués aux excitants pour se mettre en forme, ont fini par être dans des situations alarmantes. Car, dit-il, leur organisme ne répond plus à l’effet des produits.
Traitement rapide
Selon le tradithérapeute, le traitement de la faiblesse ne prend pas de temps comme d’autres maladies. Dans les cabinets de soins de l’Apropham, la prise en charge se fait rapidement avec des produits issus des plantes naturelles.
Il rappelle que chez le traitement de la faiblesse sexuelle se fait généralement après une consultation, des analyses sur l’hypertension artérielle, le diabète, la pression cardiaque… Des précautions, dit-il, qui permettent de savoir toute la situation sanitaire du patient avant de lui prescrire une dose quelconque du produit. Au cabinet de soins de l’Apropham le traitement de ce problème ne se fait jamais à distance, affirme Moueikafou.
Youssouf Coulibaly
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