L’ambassadrice de France au Mali, Mme Evelyne Decorps, M. Jérôme Socie, coordinateur général Médecins du monde-Belgique (MDM-B) et Mme Myriam Abord-Hugon, directrice de programme Humanité et Inclusion (HI) ont signé mardi dernier les conventions de financement d’un montant de plus de près de 7 milliards de FCFA ( 10 millions d’euro) dans le cadre de la mise en œuvre de la deuxième phase du projet ‘’la Facilité Santé Nord du Mali’’,.
La cérémonie s’est déroulée à l’ambassade de France, en présence de Dr. Mama Coumaré, secrétaire général du Ministère de la santé et de l’hygiène publique et M. Pascal Collange, directeur de l’Agence Française de développement (AFD).
Selon S.E Descorps, le projet ‘’la facilité santé nord du Mali phase 2’’ d’une durée de 3 ans (2018-2020) a pour objet de réduire la mortalité maternelle de 300.000 femmes en âge de procréer, infantile de 150.000 enfants de moins de 5 ans et renforcer les structures de santé (dont 103 CSCOM et 7 CSREF), dans les régions de Gao et Tombouctou.
L’Ambassadrice de France a ensuite expliqué que cette opération fait suite à une première Facilité, d’un montant de 8 millions d’euros, exécuté sur la période 2014- 2017, et qui a contribué à une remise à niveau rapide de l’offre de soins dans les deux régions. « 94% des 100 centres appuyées ont ainsi été en mesure de fournir le paquet minimum d’activités à l’issue du projet, contre 50% en 2013.
Cette première facilité aura également permis de réaliser près de 2.000 évacuations sanitaires et de mettre en place une clinique mobile dans la région de Gao », ajoute-t-elle.
Aux dires de S.E. Descorps, il s’agit à travers la mise en œuvre de la 2ème phase du projet, de consolider et renforcer ces acquis, en poursuivant l’appui à l’offre de soins (réhabilitation, équipements, formation du personnel, dotation en médicaments), tout en mettant l’accent sur le dépistage et la prise en charge de la malnutrition.
« Elle portera également une attention particulière à l’évolution du système de financement de la santé, et à la transition déjà amorcée d’une gratuité totale des soins vers une gratuité ciblée aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes », a indiqué l’ambassadrice de France.
S.E Descorps a aussi assuré que le projet sera immédiatement mis en œuvre, dans le prolongement de la première facilité. Elle marque, conclura l’ambassadrice de France, un renouvellement des appuis de la France aux objectifs de développement de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, en complément de nombreuses autres actions entreprises, notamment dans le secteur de l’éducation et en appui aux collectivités territoriales.
Mme Myriam Abord-Hugo, directrice de programme de l’ONG Humanité et Inclusion a pour sa part remercié la France pour la confiance renouvelée.
Selon elle, la signature de cette convention est la suite logique après le bon fonctionnement de la première phase du projet.
Mme Abord-Hugo a ensuite dit être convaincue que sa mise en œuvre va permettre de passer la phase d’urgence à celle de la relance durable sur la santé maternelle, infantile et infanto-juvénile en renforçant les capacités matérielles et humaines des structures de santé ciblées.
M. Jérôme Socie, coordinateur de l’ONG Médecins du Monde-Belgique a quant à lui expliqué que la mise en œuvre de la 2ème phase du projet apportera des innovations. Parce que, dit-il, il va permettre de conduire des activités de recherche-action sur les impacts de cette transition, d’accompagner les centres de santé dans leur gestion financière et d’appuyer l’identification et la prise en charge des populations les plus vulnérables.
Pour Dr. Mama Coumaré, secrétaire général au Ministère de la santé et de l’hygiène publique, la mise en œuvre de l’ensemble de ces projets a permis au gouvernement de remettre à niveau le système de santé dans les régions nord de notre pays.
C’est pourquoi, il a assuré que ces fonds iront dans le besoin des populations en vue de continuer à améliorer la qualité des soins de santés des bénéficiaires du projet.
Djibril kayentao