Le Mali, à l’instar de la communauté internationale, a célébré le dimanche 1er décembre, la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. La cérémonie commémorative s’est déroulée au centre international des conférences de Bamako, dans la salle de Djéli Baba Sissoko. La cérémonie était placée sous le haut patronage du président de la république, S.E Ibrahim Boubacar Keïta. La grande mobilisation était au rendez-vous, notamment par la forte présence des jeunes scolaires surtout des lycéens. Cependant tous les invités n’étaient pas imprégnés de l’essentiel de la cérémonie.
Rappelons que le taux de prévalence du SIDA au Mali passe 1,7% en 2001 à 1,1% en 2012. Pour que ces efforts soient maintenus ou même dépassés, il faut plus consolider le partenariat entre le haut conseil national de lutte contre le Sida et le ministère de l’éducation nationale.
Le jeunes n’ont rien compris !
La sensibilisation des jeunes par les responsables scolaires n’a pas été faite sur le mois de décembre de chaque année. Ce qui fait que la majorité des jeunes ne sont pas totalement informés sur la maladie et la politique nationale de lutte par le gouvernement.
Le centre international des conférences de Bamako est un lieu conçu pour des évènements grandioses du pays, à l’instar de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. A cet effet, la salle a refusé du monde le dimanche dernier et plus de la moitié des participants étaient les jeunes lycéens et autres de la capitale. A part les trois premières rangées occupées par les membres du gouvernement, le corps diplomatique, tout le reste était les jeunes. Une remarque qui montre, en quelque sorte, que les jeunes s’impliquent ou se sentent concernés par cette journée.
Mais après avoir interrogé plusieurs jeunes présents à la cérémonie, nous nous sommes rendu compte que plus de 90% d’entre eux ignorent l’objectif de la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA. Certains ont affirmé qu’on leur a dit de se rendre au CICB pensant qu’il s’agissait d’un « projet du VIH/Sida », d’autres diront que ce sont leurs profs qui leur ont dit de se rendre au CICB sans leur spécifier l’objectif.
Il faut dire que les enseignants n’étaient pas à la hauteur d’informer leurs élèves sur la journée, or l’invitation avait été envoyée dans les différents lycées. Comment les élèves peuvent donc se tirer d’affaire sur des questions concernant le VIH/Sida ?
Aussi, aux alentours du CICB, la plupart des jeunes n’étaient pas à mesure de répondre sur l’objectif de leur présence malgré la banderole affichée à l’entrée. Ce point se justifie par l’interrogation de certains élèvent avant la célébration de la journée.
Pire, les seuls points retenus de la cérémonie par la majorité des jeunes ont été le sketch présenté par la troupe « Nyogolon », la prestation des artistes chateurs et la présence du président de la république IBK. Rares sont les jeunes qui pouvaient rappeler le thème de la journée.
En tout cas, ce cas n’est pas un bon présage pour les objectifs de la lutte contre le sida. Les jeunes étant la plus important groupe cible des sensibilisations doivent être en mesure de savoir que le mois de décembre est dédier à la lutte contre le VIH/SIDA. Si non « l’objectif zéro » à l’horizon 2015 ne sera pas atteint s’il y a « compréhension zéro »
Adja