Le Centre de Santé communautaire de Djicoroni-Para Djènèkabougou a abrité le samedi 08 octobre 2011 le lancement communautaire de la campagne « Tous et chacun » sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile au Mali. La cérémonie était présidée par le ministre de la santé, Madame Diallo Madeleine Ba.
La ministre de la santé a affirmé qu’elle est heureuse d’évoquer le thème de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, question préoccupante pour tous au Mali et dans le monde.
Elle a indiqué qu’en dépit de tous les résultats encourageants obtenus par le Mali, des défis majeurs demeurent encore pour sauver la vie de milliers de mères, des nouveaux nés et d’enfants qui perdent la vie. Selon elle, le gouvernement du Mali a fourni des efforts considérables pour réduire subséquemment la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Le taux de mortalité néonatale est passé de 57 pour mille naissances vivantes en 2001 à 46 pour mille naissances vivantes en 2006, celui de la mortalité infantile de 113 pour mille naissances vivantes en 2001 à 96 pour mille naissances vivantes en 2006. Selon la ministre de la santé, les résultats de notre pays sont certes encourageants, mais ils demeurent insuffisants.
Elle a souligné que les rapports internationaux produits aussi bien par les agences du système des Nations Unies que par des sources indépendantes relèvent que notre pays est dans la catégorie des pays dits à « progrès insuffisants ». Au-delà des sentiments de frustration et de remise en cause qui animent souvent le Mali lors de la publication de ces rapports, notre pays doit, selon le ministre, en toute sérénité analyser les défis et les difficultés auxquels il est confronté, pour adopter des mesure et stratégies appropriées qui sont à même de nous apporter des résultats a la hauteur de nos ambitions légitimes. Elle n’a pas oublié de saluer l’initiative de la Campagne « Tous et Chacun » sur la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile portée par des partenaires stratégiques comme Save the Children, Unicef, Unfpa, World Vision, Plan Mali.
Le concept de la campagne « Tous et Chacun » vient du fait que l’on considère que le défi de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement cibles n’est pas l’affaire des seules autorités nationales. La responsabilité est collective (Tous) et qu’il est du devoir de chaque acteur local et national de jouer pleinement sa partition (Chacun). Selon la réflexion de la campagne tous et chacun 2011-2015, elle met l’accent sur le renforcement du leadership national dans le domaine de la santé. Elle vise aussi la participation de tous et chacun, à tous les niveaux, pour une réduction rapide, conséquente et durable de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La Campagne Tous et
Moussa Samba Diallo
Ethique et deontologie :
Mme Diallo Madeleine Bâ témoigne
‘’Vous contribuez assurément au renforcement des capacités des ressources humaines dans un domaine aussi sensible qu’est la santé où l’application des bonnes pratiques demeure encore un défi majeur. Je reste profondément confiante et convaincue que vous y parviendrez car vous avez opté pour l’information comme cheval de bataille au service de la défense de l’éthique et de la déontologie médicale, votre mission essentielle. ‘’ C’est par ces propos que Mme Diallo Madeleine Bâ, marraine du Symposium thématique du conseil national de l’ordre des médecins, introduisait son discours, samedi dernier au centre international de conférence de Bamako.
C’était en présence des médecins, des représentants de laboratoires pharmaceutiques et des experts en sciences de la santé. Le symposium avait pour thèmes : problématique de la prise en charge clinique, biologique, thérapeutique de la fièvre typhoïde, prise en charge des infections buco dentaires, cancer de la prostate, infertilité et procréation médicalement assistée. Rappelant ces thèmes, le ministre de la santé est revenue à la charge : ‘’ ce sont des domaines dont l’exercice requiert une bonne dose d’éthique et de déontologie garantissant la crédibilité et la confiance indispensable entre praticiens et malades.
Convaincue que vous ne perdez pas de vue cette dimension combien importante qu’est l’éthique dans vos pratiques quotidiennes, je vous exhorte à la maintenir fermement. ‘’ En articulant l’essentiel de son discours autour de l’éthique et de la déontologie, le ministre a sûrement obéi à un exercice difficile, compte tenu du contexte de fronde menée contre elle, justement, pour avoir, dit-on, porté atteinte aux principes d’éthique et de déontologie de l’ordre des pharmaciens. Usant à fond de l’exercice de la transparence, Mme Diallo Madeleine Bâ a martelé que les cartes professionnels qui seront distribuées aux médecins les mettront à l’abri de la falsification et leur permettront une meilleure gestion de leur corporation. Le président de la Commission scientifique et technique (Csc), Ibrahim Sidy Daffé, a indiqué que la médecine est un art et une science.
C’est, a-t-il dit, un mélange de rigueur, de nuances, de doutes, de règles générales et d’exceptions à ces règles. Il a ajouté que malgré les incertitudes, ils doivent faire de bons choix et prendre les décisions justes. Le président du Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), le Dr. Lassana Fofana, a commencé par remercier le ministre pour avoir accepté de parrainer le symposium du Cnom. Pourquoi aurait-elle refusé l’invitation ? Le Dr. Lassana Fofana a souligné que le Cnom est une institution spécialisée, personnalisée, avec mission de service public.
Le conseil assure, a-t-il ajouté, la défense et la promotion de l’éthique et de la déontologie médicale. Il participe aussi, a-t-il précisé, à garantir les bonnes pratiques médicales et à sanctionner les manquements aux dispositions prescrites. Il a expliqué l’importance de certains thèmes du symposium, tels que la carie dentaire, le cancer de la prostate, la procréation et l’infertilité. Ensuite le Dr Ousmane Ly a procédé au lancement de la base de données et du site Web du Cnom. La cérémonie d’ouverture a pris fin par la remise des cartes professionnelles sécurisées par le ministre de la Santé, Mme Diallo Madeleine Bâ.
Baba Dembélé