L’Afrique et la quête de la santé dans l’insalubrité

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Dr Mehenou Amouzou était en Afrique quand il rencontra deux employés de la Croix Rouge Togolaise. Ces messieurs allaient de quartier en quartier en sensibilisant la population sur les moyens d’éviter le Choléra. Ils conseillaient entre autres de se laver les mains après les besoins, de laver les fruits, de couvrir les toilettes, etc.

Dr Amouzou eu un entretien de 20 minutes avec ces représentants. Après s’être présentés, ils lui servirent d’abord leur discours habituel sur le Choléra, c’est-à-dire, sa définition, ses voies de contaminations et les conseils pour l’éviter en insistant sur l’importance de mettre de la javel pour désinfecter l’eau de consommation.
Après cette diatribe, à la première question sur la source des maladies qui tuent le plus au monde, ils répondirent: le Choléra, ce à quoi Dr Amouzou répliqua que c’est en fait le manque d’hygiène. En effet, comment parler de Choléra quand on a des dépôts d’ordures à ciel ouvert près des hôpitaux, des centres de santé, des écoles, des restaurants, etc.?  Comment arrivent-ils à sensibiliser avec des systèmes d’égouts inefficaces et ouverts près des centres de santé, des écoles, des marchés? A quoi sert leur travail si les maisons sont inondées par les eaux des rues? À ces questions, les représentants ne trouvèrent aucune réponse. Au cours de la discussion, ils ont déconseillé de ne pas boire de l’eau de puits mais plutôt de consommer l’eau de robinet. Faire une demande d’eau de robinet coûte à un ménage la somme de 700,000 FCA. C’est l’équivalent de 1,300 USD pour accompagner le dossier, en plus des mensualités de la consommation à payer sans compter les impôts et les autres taxes à verser. Il est bon de préciser que le salaire moyen dans ce pays est de 35,000FCA soit environ 65 USD. En demandant 700,000FCA pour accompagner le dossier de la Régie des eaux, comment la population pourra économiser une telle somme? Il y a 20 ans, le salaire des fonctionnaires qui étaient dérisoire en ce temps-là, mais couvrait entre 60% et 70% de leurs dépenses ne couvre actuellement que 20% de ces dépenses, une chute de niveau de vie qui favorise d’ailleurs la corruption dans tous les secteurs.

Mais à supposer que la population puisse payer l’eau de robinet, la Régie pourrait-elle attester de l’efficacité de la maintenance des réservoirs d’eau et de leur fréquence dans l’année ? Savons-nous les produits utilisés pour le traitement et la conservation de l’eau? En ce qui concerne ces réservoirs d’eau construits dans les années 60, 70 et 80, quel est réellement leur état de lieu? Qu’en est-il de leur entretien et des produits utilisés? Ces informations doivent être disponibles et accessibles à la population qui pense réellement être protégée par le gouvernement.

Par ailleurs, les deux représentants de la Croix Rouge ont recommandé l’utilisation du chlore, de l’eau de Javel pour désinfecter l’eau. Le Dr Amouzou met une réserve sur l’utilisation du chlore mais reconnaît que pendant les années 60 jusqu’en 2000, plusieurs pays y avaient eu recours comme désinfectant. Il est aussi ajouté à l’eau publique pour éliminer les bactéries pathogènes que les conduites et réservoirs d’eau pourraient contenir. Le chlore a été salué comme le sauveur contre le Choléra et d’autres maladies d’origine bactérienne. Néanmoins, cette méthode est devenue obsolète et remplacée par d’autres pour protéger la santé humaine car, cette utilisation du chlore n’est pas sans conséquence. En effet le chlore introduit dans l’eau de consommation réagit avec d’autres éléments naturels pour former des toxines appelées Trihalométhanes (THM), qui entrent dans notre organisme. Ces toxines ont été liées à un large éventail de maladies pour la santé humaine comme l’asthme et de l’eczéma, le cancer de la vessie et les maladies cardiaques. Enfin, selon le Dr Montague de la Fondation de recherche de l’environnement, plusieurs études montrent que la forte consommation d’eau chlorée du robinet par les femmes enceintes est responsable de fausses couches et d’un fort taux d’anomalies congénitales.

Le Fluor

                                                                                                                            
Que ce soit dans l’agriculture, l’industrie chimique et métallurgique, le fluor est utilisé comme l’élément principal depuis les années 1800. Pourtant, c’est l’un des polluants les plus toxiques à émerger dès le début de l’industrialisation massive américaine. Mais c’est un élément tellement vital pour certaines industries que les profits l’emportent sur les conséquences de son utilisation sur la vie humaine.

En 1993 le Docteur Lloyd, senior toxicologue au Ministère Américain et professeur de pharmacologie à l’Université de Stanford a mis en lumière les effets nocifs du fluor sur la santé en publiant un document de 60 pages sur l’exposition prolongée au fluor. Depuis lors,  la preuve a fait boule de neige.

En 1995, une étude décisive conduite par le Dr Phyllis Mullenix a montré que le fluor franchit la barrière hémato-encéphalique, une protection qui empêche certaines substances d’atteindre le cerveau et la moelle épinière. En un mot, le fluor obtient un accès direct à vos neurones, ce qui n’est pas le cas de nombreux toxines, virus et bactéries microscopiques. En outre, le fluor aide une autre substance dangereuse à s’infiltrer à l’intérieur du cerveau : l’aluminium. Ce dernier est une neurotoxine connue pour contribuer aux troubles neurologiques et à certaines maladies. Une étude réalisée en 1998 dans la recherche sur le cerveau a montré que la présence du fluor chez les rats a sensiblement augmenté la vitesse à laquelle l’aluminium franchit la barrière hémato-encéphalique et s’accumule dans le cerveau.

Le fluor peut diminuer le Quotient intellectuel « QI ». En effet, des scientifiques ont remarqué que le fluor cause des détériorations du cerveau semblables à celles causées par la maladie d’Alzheimer et d’autres types de démences. Il n’est donc pas surprenant de constater la corrélation entre l’augmentation du taux de la maladie d’Alzheimer et l’époque où la fluoration est devenue une politique officielle de service de la santé publique des États – UNIS en 1951. En outre, d’autres études scientifiques sur le fluor montrent une corrélation avec les problèmes osseux, les infections respiratoires et certains cancers comme les cancers de la bouche. Le fluor contribue également aux effets de la thyroïde, à la fragilité osseuse chez les adultes et la perturbation du système immunitaire.

Malheureusement, le fluor n’est pas le seul élément dangereux que nous buvons avec notre eau potable. Il y a quelques années, vous serez surpris de la façon dont cette eau pouvait tuer. Des produits chimiques, le chlore, les métaux lourds sans compter les produits pharmaceutiques, sont également présents dans cette eau. Il y a eu même des médicaments pour le cœur, les analgésiques et les anti-convulsifs qui ont été trouvés dans l’eau potable de 41 millions de personnes à travers les États-Unis. Plusieurs médicaments non prescrits y ont également été détectés, comme l’acétaminophène, qui a été relié à un dysfonctionnement du foie. Dans des cas inhabituels, l’acétaminophène peut être à l’origine de deux graves réactions cutanées. Les symptômes sont semblables à ceux de la grippe et nécessitent généralement l’hospitalisation tout en pouvant causer le décès.

Les normes et réglementations appliquées par le gouvernement pour le traitement de l’eau potable en vue de protéger la population vous inspirent – elles confiance? Je ne pense pas que cela devrait être le cas.

On nous fait croire que l’eau est sûre parce qu’elle répond aux principes d’administration ou à l’éthique, et que le fluor est en quantité réglementée. Mais le fluor et d’autres contaminants toxiques dans l’eau potable, quand ils sont consommés en faible quantité, peuvent s’accumuler dans l’organisme pendant une période importante et causer plus tard des problèmes de santé ou des interactions nuisibles avec les médicaments. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes très malades sont les plus sensibles. Il y a donc une appréhension croissante et les gouvernements doivent être interpellés par la société civile, des services de protection de l’environnement, la communauté scientifique, etc.

Alternatives au chlore                                                                   
Des solutions de rechange à la chloration pour le traitement de l’eau existent. Plusieurs villes européennes et canadiennes désinfectent maintenant leurs réserves d’eau avec de l’ozone au lieu du chlore. Actuellement, une poignée de villes américaines font de même, notamment Las Vegas, Nevada et Santa Clara en Californie.

En ce qui concerne l’eau de Javel, on se demande laquelle ? L’eau de Javel est maintenant fabriquée dans des garages, sans contrôle, ce qui peut tuer la population. Même l’origine de celles qui sont vendues en pharmacie n’est pas fiable. Le but de cet article n’est pas de critiquer les pharmacies qui essayent de jouer un rôle très important. Mais, compte tenu des produits qu’elles ont en stock, elles doivent être climatisées, ce qui n’est plus le cas. Selon Dr Amouzou, la dévaluation du franc CFA à détérioré les économies des pays à cause du manque des mesures d’accompagnement. La dévaluation qui était déjà imposée, a été faite du jour au lendemain et a ainsi donné un gros coup de marteau à l’économie des pays francophones. Les difficultés financières rencontrées dès le début des années 90, et la mauvaise gestion ont aggravé la sortie de crise en développant la politique d’improvisation qui se distingue d’une vraie politique de développement.
La Croix Rouge est une noble et respectée institution qui se lance et essaie de résoudre le problème du Choléra en Afrique. Mais elle doit coordonner ses efforts avec le Ministère de la Santé et le Ministère de la Famille pour une réponse appropriée au problème du Choléra et d’autres sources de maladie. En recommandant de laver les mains, mettre un peu de chlore dans l’eau et de l’autre côté avoir des dépotoirs d’ordures, des égouts ouverts près des écoles, des centres de santé, des hôpitaux, marchés, etc. ; cette campagne de choléra constitue une goutte d’eau dans la mer.

La responsabilité des gouvernements, des législateurs et des hommes politiques envers le peuple montrent que ces hommes sont incapables de trouver des solutions aux différents problèmes de base auxquels leurs citoyens font face. Comme les hôpitaux, l’hygiène, les centres de santé, les écoles, enseignements supérieurs, l’électrification, l’eau potable, le coût de la vie, etc. Certains membres de ces gouvernements, législateurs et hommes politiques croient sincèrement que c’est au peuple de les servir. C’est pourquoi on constate l’abandon et la déshumanisation du peuple. Le mois d’Octobre 2016 il y avait la conférence internationale sur la Sécurité Maritime au cours de laquelle le gouvernement avait dépensé une somme de plus de 5 milliards FCFA. Cette année une autre conférence est envisagée pour le même mois d’Octobre, le sommet Israël-Afrique qu’on peut estimer à 10 milliards FCFA de frais.

Au même moment, les hôpitaux, les écoles, l’eau potable et la canalisation des égouts font défaut tandis que le chômage atteint ses records et, en ce 21ème siècle, la mer est entrain d’envahir et de détruire une ville côtière avec ses histoires et ses civilisations. Cela se passe sans qu’une réponse appropriée ne soit trouvée, bien que cette réalité est prévisible. Ce qui revient à se poser la question sur ce qu’est réellement la priorité de ces gouvernements, des hommes politiques et des législateurs.

Lutter contre le terrorisme est un droit absolu mais si les gouvernements, les législateurs et les politiciens terrorisent la population par leurs façons de gouverner, cela entraînera des morts  intentionnées et amènerait à la conclusion que la politique pratiquée par certains gouvernements, législateurs et hommes politiques n’a seulement profité et servi qu’eux même et non la population. Plus de 5 milliards FCFA sont dépensés pour la conférence internationale sur la sécurité maritime à Lomé et celle qu’on prévoit ce mois d’Octobre 2017 est estimée à plus de 10 milliards FCFA quand la population se meurt et que l’espoir est devenu illusoire. Dans ce cafouillage on crée un organisme anti-corruption afin de pouvoir réprimander les personnes malfaisantes? Qui est malfaisant et qui ne l’est pas?

Selon la modeste suggestion de Dr. Amouzou il faut réduire les frais de participation à toute élection. Il faudra qu’elles soient nominatives pour que le peuple choisisse son propre candidat qui est proche de lui et participe au développement de la communauté. Les candidats proposés et parachutés pour être élus sont en majorité les candidats ne connaissant pas la région et ses besoins de développement. Ils sont invisibles sur le terrain une fois élus. Combien de membres du gouvernement, de législateurs et de politiciens se font traiter dans les hôpitaux locaux? Combien de leurs enfants fréquentent les universités du pays? La réponse est presque nulle. Ces madames et messieurs peuvent ils comprendre la souffrance du peuple?

Proposé par Amouzou Nkrumah Production

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