Le syndicat du Laboratoire national de la santé (LNS) et la Direction sont à couteaux tirés depuis, des semaines. Le syndicat reproche à la direction la mauvaise gestion et non transparence dans l’achat de matériels de fonctionnement de la structure.
Selon Mme Kéita Mariam Singaré, Secrétaire général du syndicat du LNS, contrairement aux années précédentes où les ristournes (30% des recettes du travail abattu par les travailleurs) étaient en début du mois de janvier, la direction du L.N.S a décidé cette année de ne verser les fonds qu’au premier trimestre de 2020. Ce n’est pas tout, le syndicat dénonce aussi l’achat d’un nouvel appareil appelé l’abstention atomique SAA (qu’il avait exigé depuis l’année) par la direction à coût de plus de 180 millions de F CFA sans les accessoires indispensables à son utilisation.
A en croire le syndicat, c’est cet appareil qui permet de contrôler la qualité de l’eau de consommation. « Pourtant les accessoires de l’appareil figuraient bel et bien dans le bon de commande. Nous avons rien compris dans le fait que l’appareil soit réceptionné par la direction du laboratoire sans ses accessoires », dénonce le Secrétaire général du syndicat.
A ces griefs du syndicat, s’ajoute aussi l’achat des réactifs à compte goutte par la direction entrainant de façon récurrente des ruptures dans le travail indépendamment de la volonté du personnel.
Selon Mme Kéita Mariam Singaré, le sit-in qui commence chaque jour ouvrable de 8 heures à 12 heures, va continuer jusqu’à la satisfaction des doléances formulées par le syndicat.
Selon Mme Sanogo Fatoumata Sangaré, la direction du laboratoire n’est pas à sa première tentative de sabotage des travaux du personnel de la LNS. «Elle a eu même acheté souvent des appareils vieux de 100 ans. Je me rappelle que lors d’une formation à laquelle je participais, nous n’avons pas pu tenir la formation malgré la disponibilité du formateur à cause de l’état défectueux du compresseur. La direction fait souvent gonfler les factures au moment de l’achat en ajoutant des matériels dont la liste disparait chez le fournisseur. Il n’y a aucune transparente dans les bons de commande des matériels. Et à chaque fois que le syndicat se plait de ce fait, ça finit toujours par des menaces de la part de la direction Il a eu même à me dire qu’il est du genre de chef qui ne revient pas sur sa décision après avoir sanctionné», dénonce Mme Sanogo, avant de solliciter l’intervention du ministre en charge de la Santé. « Nous demandons aussi aux contrôleurs financiers de faire un tour au Laboratoire national de la santé », dit la syndicaliste.
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