Soucieuses de la santé des femmes et des enfants et particulièrement de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique, les premières dames de l’Afrique de l’ouest et du Centre se sont réunies les 6 et 7 octobre derniers, au Centre International des Conférences de Bamako, pour réviser le processus de lutte mis en place contre ce fléau. Ladite activité était placée sous la présidence de son excellence Amadou Toumani Touré, chef d’Etat.
Cette revue finale de la vision 2010 avait comme thème « Aucune femme ne doit mourir en donnant la vie et aucun nouveau-né vivant ne doit mourir ». Elles étaient 10 premières dames à effectuer le déplacement dans notre pays pour la circonstance. Il s’agit de Mme Antoinette Sassou Nguesso du Congo, Mme Ikililou Dhoinine Hadidja Aboubacar des Comores, Mme Mariama Mana Sanha de la Guinée Bissau, Mme Aissata Mahamadou Issoufou du Niger, Mme Chantal Compaoré du Burkina, Mme Maria Da Luz Guebuza du Mozambique, Mme Hadja Djéné Kaba Condé de la Guinée Conakry, Mme Dominique Ouattara de la Côte d’Ivoire, Mme Viviane Wade du Sénégal, Mme Tekber Mint Melainine Ould Ahmed de la République Islamique de Mauritanie et Mme la Représentante de Mme Hinda Deby Itno, Première Dame de la République du Tchad.
Etaient aussi présentes, l’épouse du président de l’Union africaine, Mme Jean Ping, Mme Nana Trovoada, épouse du Premier Ministre de la République de Sao tome et Principe et plusieurs représentantes d’autres premières dames.
La 1ère dame du Mali, Mme Touré Lobbo Touré, a salué les efforts fournis par le gouvernement malien dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Il s’agit à titre d’exemple, de la gratuité de la Césarienne depuis juin 2005, la gratuité du traitement du paludisme pour les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans, la gratuité des ARV en 2006 et la multiplication des Centres de Prévention de la Transmission Mère-Enfant du VIH/SIDA (PTME). Toutes ces initiatives ont contribué à une meilleure préservation de la santé maternelle et infantile.
Toujours selon Madame Touré Lobbo Traoré « Il est inconcevable en ce 20ème siècle, avec les progrès de la médicine, qu’une femme meure en donnant la vie, il faut rappeler que l’avenir des sociétés, que nous voulons bâtir dépend, pour une large part, de la place que nous accorderons à nos systèmes de santé. C’est pourquoi, je lance un vibrant appel aux populations, aux pouvoirs publics et privés, aux partenaires techniques et financiers, aux médias afin qu’ils s’engagent davantage dans ce noble combat pour l’atteinte des OMD »
Selon l’organisation mondiale de la santé, le monde enregistre 500 000 décès maternels et 11 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans chaque année. Face à ce constat, il convient cependant de noter que la réduction de la mortalité maternelle et néonatale sur notre continent, n’est pas l’affaire des seules épouses de chefs d’Etat. Elle nécessite la mobilisation de toutes les compétences face à un fléau qui interpelle la conscience humaine car il est inadmissible de continuer à voir les africaines mourir pendant l’accouchement, faute de soins de santé de qualité. Toutes les actions engagées dans ce combat s’inscrivent dans une vision globale d’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.
La visite du parc national, un diner de gala à Koulouba et plusieurs entretiens sont, entre autres, les activités qui ont meublé cette présence des ‘’first ladies’’ à Bamako.
SEYDOU KARAMOKO KONE