La situation qui règne au sein de l’hôpital Gabriel Touré dépasse tout commentaire et doit interpeller plus d’un. Le personnel socio sanitaire travaille dans des conditions hors normes. Tout cela à cause de la gestion catastrophique d’un seul homme : Dr Abdoulaye Néné Coulibaly.
Depuis sa nomination en août 2007, les crises ne font que se multiplier au vu et au su de nos décideurs.
Cet homme a pratiquement plongé l’hôpital dans un gouffre. Aujourd’hui, il est clairement établi que l’hôpital Gabriel Touré a perdu tout son prestige. Les patients (malades) préfèrent les cliniques privées dont les prestations laissent souvent à désirer et les Associations de santé communautaire (ASACO) que l’hôpital Gabriel Touré dont la mauvaise gestion de son directeur a découragé les médecins émérites ainsi que le reste du personnel.
Selon des informations recueillies auprès de certains malades, l’accueil laisse à désirer ainsi que les prestations, d’autres ajoutent même que Gabriel Touré est presque devenu « le symbole de la mort » pour les parents des patients.
Les mauvaises conditions de travail imposées par le Dr Coulibaly ne permettent plus à nos médecins bourrés de talent à être efficaces pour répondre aux différentes prestations à hauteur de souhait.
Selon nos sources, au cours des briefings ordinaires, il se dit grand « Seigneur » et un des protégés de la première dame de la République du Mali. Il a laissé entendre qu’à la suite de son interpellation par le Premier ministre qui l’aurait reproché pourquoi son nom a été cité par Abdoulaye Néné Coulibaly dans un journal de la place et qu’il est incapable de gérer des instructions sans citer de noms. Abdoulaye Néné Coulibaly atteste qu’il citera le nom du Premier ministre et qu’il ne fera aucun démenti. Quel kilo ?
De tels propos à l’endroit du Premier ministre Modibo Sidibé relève certainement de la folie. Et cela s’appelle de l’insubordination pure et simple. Il semblerait que son arrogance dépasse également tout commentaire.
Chaque fois que l’occasion se présente, le directeur ne cesse de citer le nom de Lobbo pour intimider son personnel d’où un véritable trafic d’influence.
Sa gestion est loin d’être comparable à celle de ses prédécesseurs .Quand on épouse une ancienne copine d’un président de la sous région, on ne peut que mal gérer les fonds publics. N’importe qui ne peut entretenir une ex copine de président.
Le personnel et le syndicat ont tous décrié cette gestion catastrophique et la corruption qui règne au sein de l’hôpital Gabriel Touré.
Cette crise profonde liée à la gestion honteuse de son directeur général avec à la clé le non paiement des fournisseurs, le non approvisionnement de l’hôpital en médicaments de qualité, la non transparence de sa gestion, l’appauvrissement de la pharmacie, la falsification des données informatiques au bureau des entrées, la liste est loin d’être exhaustive.
Ils sont très nombreux les malades et accompagnateurs qui dorment et passent la journée à la merci des intempéries (soleil, pluie) et des moustiques.
Selon nos sources, le syndicat s’est farouchement opposé à la construction du R+4.
L’un des maintenanciers des appareils électroniques, nous a affirmé que le directeur général aurait surfacturé la pièce de recharge du scanneur qui a coûté plus de 98 millions et qu’il a morcelé en quatre contrats pour éviter l’appel d’offres. Chose curieuse, toute la commande à été confiée à une seule personne et sa commission ainsi assurée.
Nos investigations au niveau de l’hôpital montrent que les faits sont troublants et très traumatisants. Certains médecins nous ont clairement dit que la gestion catastrophique du Dr Abdoulaye Néné Coulibaly a beaucoup joué sur la qualité de leur travail.
Lui qui rêve de prendre la place de l’actuel ministre de la Santé, est mal parti avec ces casseroles qu’il traîne désormais. Le rapport du contrôle interne nous édifiera sur ses différentes bavures financières.
La situation actuelle est alarmante avec la dénonciation totale des fournisseurs, la contestation du personnel et du syndicat et surtout l’ épuisement de l’exercice budgétaire de 2010, 2011, 2012.
En faisant un tour, on aperçoit très clairement la détresse des patients, l’angoisse des parents et surtout les mauvaises conditions de travail de nos braves médecins. C’est presque le déclin de l’hôpital Gabriel Touré qui s’était fait un nom de part le monde.
Au même moment, il procède à des constructions inopportunes pour justifier les grands détournements des fonds au niveau de l’hôpital, nous affirme une source syndicale.
Moustapha GUITTEYE