Ces journées permettront, entre autres, de faire l’état des lieux en matière d’évaluation de l’aptitude dans nos forces armées
Outre, le pays organisateur le Mali, ces quatrièmes journées scientifiques couplées au premier ( ?) de la société malienne de médecine militaire du Mali ont enregistré la participation du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso et du Niger. Elles se sont tenues du 12 au 14 avril dernier à l’Ecole de maintien de la paix, Me Alioune Blondin Bèye. Elles avaient pour thème : « Aptitude et inaptitude dans les armées et services ». Le choix de ce thème n’est pas un fait de hasard. Il a été fait en tenant compte du statu quo que présente notre pays au niveau de nos Forces Armées (FAMA). D’abord, il s’agit de la Loi d’orientation et de programmation militaire entrée en vigueur depuis 2015. De même, il est prévu un processus d’intégration et de DDR qui mérite d’être bien diligenté pour répondre aux attentes. Cela s’inscrira dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Le Directeur des services de santé des armées, le médecin colonel Boubacar Dembélé dans son intervention a défini le mot aptitude par les qualités nécessaires pour exercer une activité quelconque notamment militaire. De là, il s’agit d’évaluer l’aptitude physique à exercer une profession ou à servir dans un emploi. Pour les militaires, sa détermination est telle que le médecin militaire est le seul habilité à le faire. L’aptitude quant elle, est présente tout au long de la vie du militaire et doit permettre de lever toute ambiguïté, à savoir : l’incorporation dans l’armée, en cours de service etc. De ce fait, « l’aptitude permet une sélection entre les éléments les plus aptes qui doit se faire dans la plus grande transparence sur des critères objectifs et précis afin d’offrir aux forces armées et de sécurité des hommes de valeur de qualité » a souligné le médecin colonel Boubacar Dembélé.
Ces journées ont permis d’aborder un deuxième thème qu’a trait aux maladies cardiovasculaires, premières causes de morbimortalité dans le monde. A celles-ci, « les Forces armées et de sécurité ne sont pas épargnées et doivent faire siens, plus que nul autre, les appels au changement de comportement » a souhaité le directeur des services de santé des armées. Toujours, aux dires de M. Dembélé, ces journées représentent un excellent outil de renforcement des capacités du personnel soignant des armées, mais aussi de raffermissement du partenariat civilo-militaire dans le domaine de la recherche sur la santé. C’est à travers ces efforts entrepris qu’un certain nombre de militaires ont réussi aux différents concours notamment à l’accès aux postes de chercheurs et d’enseignants tant au plan national et international.
A la suite du directeur, le Secrétaire général du ministère de la Défense des Anciens combattants (son nom ?) s’est appesanti sur l’importance des présentes journées scientifiques. Il s’agit entre autres : de former des personnels relevant de la médecine militaire, de les recycler et de procéder à des recherches pour servir notre armée et notre pays. Ainsi, le Segal du département de la Défense, à travers ces journées, a salué nos Forces armées et sécurité pour les sacrifices consentis par rapport à la sécurisation des personnes et leurs biens. Lesquels des sacrifices renforceront davantage, selon lui, les liens entre les Famas et sa population. Evoquant le rôle de la médecine dans la Réforme des forces armées et de sécurité, le représentant du ministre dira qu’il indéniable. Puisque, de son avis, en plus des soins, la médecine militaire doit faire preuve de rigueur dans le processus de recrutement. Chose qui permettra de mettre des hommes et femmes aptes à la disposition des Famas. « Le ministère de la Défense et des Anciens combattants, pour sa part soutient et accompagne cette initiative de ma médecine militaire au Mali » a t-il conclu.
Diakalia M Dembélé
Changements climatiques au Mali : Un plan d’investissement pour une économie verte et résiliente en point de mire
Il servira à la fois à atteindre les objectifs pour la transformation d’une économie verte et résiliente aux changements climatiques et d’outil de mobilisation des financements tant au niveau national qu’au niveau international pour sa réalisation
Le changement transformationnel nécessaire pour bâtir une économie verte et résiliente aux changements climatiques au Mali n’est pas encore effectif. Donc, il faut réfléchir à un changement de paradigme dans la gestion des questions liées à ceux-ci. C’est l’enjeu principal de l’organisation d’un atelier de cadrage, afin d’élaborer un plan d’investissement pour une économie verte et résilience aux changements climatiques. C’était le jeudi 13 avril dernier à l’hôtel Massaley. Organisé par l’Ong Sahel Eco, sous la houlette de l’Agence de l’environnement et développement durable (AEDD), la rencontre a permis de réunir autour de cette problématique, les principaux acteurs intervenant dans les domaines des changements climatiques au Mali.
Pour M. Biramou Cissoko, conseiller technique au ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et de Développement durable, notre pays s’est engagé depuis une vingtaine d’années dans la lutte contre les changements climatiques. C’est ce qui a permis d’élaborer des documents de politique et stratégies assortis de plans d’actions à savoir : la Politique nationale de la protection de l’environnement (PNPE), la Politique et la stratégie nationale des changements climatiques, les Plans d’actions nationaux d’adaptation (PANA), un Cadre stratégique pour une économie verte et résiliente aux changements climatiques. Aussi, depuis 2010, le pays s’est doté d’une gouvernance « climatique » spécifique, entre autres : une Agence pour l’environnement et le développement durable et un Comité national sur les changements climatiques (CNCC) ; une Politique et une Stratégie dotées d’un Plan d’actions national de climat ; un Mécanisme financier appelé Fonds climat Mali etc. Celui-ci, capitalisé aujourd’hui à hauteur de 10,2 milliards de dollars, s’annonce comme une véritable aubaine.
Il faut noter que le Mali a été l’un des premiers pays à bénéficier du financement du Fonds vert climat à travers le Projet d’investissement multisectoriel pour l’adaptation et la gestion des risques climatiques. Il a été estimé au montant de 22, 8 millions de de dollars. De même, d’autres projets sont en cours, tels que : la gestion des eaux pluviales et la lutte contre l’inondation de la ville de Bamako pour 27 millions de dollars ; la connaissance climatique à l’action pour la résilience dans le sahel à 45 millions de dollars ; l’amélioration des équipements pastoraux pour une meilleure résilience aux changements climatiques pour 50 millions de dollars et l’électrification verte pour les communautés rurales au Mali pour 80 millions de dollars.
Signalons que le Mali est l’un des pays les plus affectés par les effets néfastes des changements climatiques. Ceux-ci touchent et menacent déjà des secteurs clefs pour le développement du pays, à savoir : l’eau, l’agriculture, l’élevage, la pêche, les forêts et la santé. Ensuite, ils aggravent la dégradation de l’environnement et remettent en cause les efforts du gouvernement pour la réduction de la pauvreté.
Diakalia M Dembélé