Le Mali, à l’instar des autres pays au monde, a fêté le 14 juin 2014 au CICB la 10e édition de la Journée mondiale de don de sang. La cérémonie était parrainée par la première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga en présence du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, et du ministre de la Promotion de la femme, de la Famille et de l’Enfant, Mme Sangaré Oumou Bah. Plus de 8 millions de femmes en postpartum au monde sont victimes d’hémorragies dont un tiers meurent faute de sang disponible.
Notre pays a célébré le samedi dernier la 10e édition de la Journée mondiale de don de sang en collaboration avec l’OMS et l’Association des donneurs bénévoles de sang (ADBS). Le thème de cette année était : “Un sang sécurisé pour sauver des mères”. Le choix de ce thème a dit le représentant de l’OMS, Ibrahima Socé-Fall, est aussi important pour l’Afrique, où une femme sur 38 meurt des suites de complications de la grossesse, contre une femme sur 37 000 dans d’autres parties du monde, ajoutant qu’il n’est pas normal de perdre la vie en donnant la vie faute de sang !
Il a noté que cette journée vise à sensibiliser le grand public sur le besoin de disposer de sang et de produits sanguins sécurisés non seulement pour tous, mais principalement pour les femmes victimes d’hémorragies graves pendant après l’accouchement.
Il a invité à un approvisionnement suffisant et sécurisé en sang et qui doit faire partie intégrante de toute politique nationale de santé et de l’infrastructure sanitaire du pays. Cependant, d’énormes progrès ont été réalisés ces dernières années sur le plan de la disponibilité et de la sécurité du sang et des produits sanguins. Un résultat à saluer.
En 2012, ce sont plus de 3,7 millions de poches de sang qui ont été collectés, s’est-il réjoui.
Il a salué le département de la santé pour ses efforts et le partenariat fécond autour du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) en particulier l’Association des donneurs bénévoles et de réitérer l’engagement de son organisation à fournir toute son expertise pour la disponibilité en quantité et en qualité du sang sécurisé et ses produits dérivés afin de renoncer définitivement au don familial de compensation pour sauver les vies humaines.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a salué la première dame et coordonatrice de l’ONG Agir pour un environnement sain pour son combat à rendre disponible le sang. Il a indiqué que plus de 8 millions de femmes chaque année en postpartum dans le monde sont victimes d’hémorragies et parmi ce nombre un tiers perd la vie, soit 25 % et surtout dans les pays pauvres en voie de développement. Pour réduire cela, il a incité l’ensemble de la population à un don de sang pour sauver des vies, notamment les femmes en voie de procréation.
Le ministre a assuré sur la sécurité du sang collecté par le Centre national de transfusion sanguine et s’est réjoui de la réduction de la mortalité maternelle qui est passé de 582 à 464 décès pour 100 000 naissances entre 2001 et 2006. Il a salué les partenaires de notre pays pour l’atteinte des OMD, ainsi que le courage et l’engagement des associations de donneurs bénévoles de sang.
En outre, il a remercié la délégation de l’Association fraternité malienne en région Paca (France).
Le président des Associations de donneurs bénévoles de sang, Ibrahima Konaté, n’a pas manqué de saluer les associations membres de son organisation et des partenaires du CNTS.
Il a lancé un appel au don de sang pour sauver des vies en danger avant d’adresser un vibrant hommage à l’illustre disparu le Pr. Anatole Sangaré, ancien directeur du CNTS, pour son combat inébranlable.
La première Dame, Mme Kéita Aminata Maïga, à son tour, a lancé un appel à la population malienne à donner son sang pour sauver des vies.
Toute personne âgée de 18 ans et pesant 55 kg ou plus est un donneur potentiel.
Ousmane Daou