Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale, couplée à la semaine nationale de la lutte contre le Paludisme, le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) a organisé, le jeudi 27 avril, à l’Institut National de la Santé Publique (INSP), une journée scientifique. C’était sous l’égide de sa directrice, le Médecin Lieutenant-colonel Aissata Koné.
Organisée par le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) et placée sous le thème de « La recherche, facteur déterminant des progrès vers l’élimination du paludisme», cette journée scientifique, qui s’inscrit dans la cadre de la célébration de la Journée mondiale, couplée à la semaine nationale de la lutte contre le Paludisme, est une occasion de réfléchir sur les résultats de la recherche dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Il s’agit de partager les résultats des recherches sur le paludisme et échanger autour des méthodologies et tant d’autres qui pourront aider le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) à l’atteinte de zéro palu.
Au cours de cette journée, les participants, tous des chercheurs, ont planché sur différents thèmes. Il s’agit entre autres de : « La mauvaise qualification des cas de paludisme graves et effets des connaissances, attitudes et pratiques des prestataires de santé sur le diagnostic et le traitement au Mali » ; « l’Infection palustre pendant la saison sèche dans le district sanitaire de Koulikoro : études de prévalence et facteurs de risques associés chez les enfants de moins de 10 ans ».
Pour la directrice du PNLP, la lutte contre le paludisme est et demeure une priorité du gouvernement malien. Le Médecin Lieutenant-colonel Aissata Koné a indiqué que la recherche est un élément essentiel dans la lutte contre le paludisme. « Elle est un pilier solide et déterminant pour vaincre la maladie », a-t-elle commenté. C’est dans ce cadre qu’elle a été placée au cœur des interventions du nouveau plan stratégique national de lutte contre le paludisme 2023-2027 en synergie avec d’autres stratégies de lutte, toutes inspirées par l’innovation, a rappelé la directrice du PNLP. Elle a salué les exploits réalisés par notre dans le domaine de la lutte contre le paludisme.
De nouveaux médicaments non basés sur les dérivés de l’artémisinine
Pour sa part, le directeur du MRTC a insisté sur les résultats de la recherche menée au Mali. « Sur le plan de la prévention, c’est l’ajout d’un nouveau vaccin qui a été recommandé par l’OMS en octobre 2021 », a rappelé le Pr Abdoulaye Djimdé. Le gouvernement du Mali, selon lui, est en train de prendre des dispositions pour le mettre à la disposition des enfants maliens en 2024. S’y ajoute un autre le vaccin « R21 » dont les résultats sont très prometteurs même si pour l’heure, les tests se poursuivent à Bougouni et Ouéléssébougou. Celui-ci va très bientôt ajouter à l’arsenal de prévention contre la maladie. « Nous menons des travaux sur de nouveaux médicaments qui ne sont pas basés sur les dérivés de l’artémisinine », a annoncé le Pr Abdoulaye Djimbé.
A rappeler que le paludisme est une maladie endémique au Mali. Il représente la première cause de morbidité (43%) et de mortalité (27%). En 2022, le pays a enregistré plus de 3, 77 millions de cas confirmés de paludisme avec malheureusement 1 498 décès.
Abdrahamane SISSOKO/maliweb.net