A l’instar des autres pays du monde, le Mali a célébré le 25 avril, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. La cérémonie était présidée par le Premier ministre, chef du gouvernement, Moussa Mara. Il avait à ses côtés le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné, celui de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Me Mountaga Tall et le Représentant Résident de l’OMS au Mali, le Dr Ibrahima Socé Fall.
Lors de son allocution, le Représentant Résident de l’OMS, Dr Ibahima Fall, a tout d’abord rappelé que la date du 25 avril marquait le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernements africains sur le paludisme. C’était, selon lui, une rencontre, tenue à Abuja le 25 avril 2 000, qui a permis de relancer l’engagement politique pour la lutte contre le paludisme.
«Cette initiative africaine de haut niveau va inciter l’Assemblée mondiale de la Santé qui, lors de la 60ème session, tenue en 2007, instituera la Journée mondiale de lutte contre le paludisme», a-t-il ajouté. Il a ensuite fait remarquer que le thème choisi pour la période 2013 – 2015 «Investir dans l’avenir: vaincre le paludisme» était un cri de ralliement, visant à accroître l’investissement afin d’accélérer les actions pour vaincre définitivement cette pandémie.
Le Dr Socé Fall a affirmé, à l’instar du Secrétaire général de l’ONU, que le paludisme est une maladie que nous pouvons prévenir et guérir, mais qui continue pourtant d’être endémique dans 97 pays dans le monde. S’appuyant sur le rapport de l’OMS de 2013, qui estime à 207 millions le nombre de cas de paludisme enregistrés dans le monde, avec 627 000 décès, il dira : «80% des cas et 90% des décès surviennent en Afrique subsaharienne».
Emboîtant le pas au Représentant Résident de l’OMS, le ministre Ousmane Koné a indiqué que dans les pays fortement endémiques, comme le Mali, on estime que le paludisme entraîne une réduction annuelle moyenne de la croissance économique de 1,3%, essentiellement du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école. Et que, selon le Système d’information sanitaire du Mali, le nombre total des cas enregistrés dans notre pays en 2013 avait été de 2 095 172, soit 39% des motifs de consultation, entraînant 1 643 décès.
«Face à cette situation, le Mali, avec l’appui de ses partenaires au développement a entrepris l’intégration et la mise en œuvre de stratégies de lutte efficaces. A savoir: la confirmation systématique de tous les cas suspects de paludisme, le traitement précoce et approprié des cas confirmés, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, le traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine – Pyriméthanmine chez la femme enceinte, la pulvérisation intra domiciliaire et la chimioprévention du paludisme saisonnier chez les enfants de 3 à 59 mois avec la Sulfadoxine – Pyriméthamine et l’Amodiaquine».
Et le ministre Ousmane Koné de souligner «bien que le paludisme demeure préoccupant pour la majorité des Maliens, les progrès réalisés dans la mise en œuvre des stratégies augurent d’une victoire future, à en juger par les résultats obtenus en 2013. 75% des femmes enceintes et 70% des enfants de moins de 5 ans dorment déjà sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide»
Pierre Fo’o Medjo