Selon les statistiques, la consommation du tabac est l’une des plus graves menaces qui pèse sur la santé publique mondiale. Le tabac tue près de 6 millions de personnes chaque année. Plus de 5 millions d’entre elles sont des consommateurs ou d’anciens consommateurs, et plus de 600 000 des non fumeurs involontairement exposé à la fumée.
Pour faire face à ce fléau, le 31 mai de chaque année fut institué journée mondiale sans tabac. Dans le cadre de la célébration de cette journée, le Réseau de lutte contre le tabac (RELUTAS-Mali) en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique et l’organisation mondiale de la santé (OMS), a organisé une conférence-débat sur le thème : « éliminer le commerce illicite des produits du tabac ». C’était hier à la Maison des Ainés en présence de Dr Abdoul Karim Sidibé, chef de la division prévention lutte contre la maladie à la direction nationale de la santé, représentant le ministre de la Santé, Sarmoye Cissé, représentant par intérim de l’OMS au Mali et Mahamane Ibrahima Cissé, vice président de RELUTAS-Mali.
Dans son intervention, Mahamane Ibrahima Cissé, vice président de RELUTAS-Mali a plaidé pour une réaction rapide des autorités face au commerce illicite des produits du tabac au Mali dont son association œuvre déjà depuis plusieurs années. Selon lui, le RELUTAS-Mali est une association faitière qui a été créée le 4 avril 2010 grâce à la l’appui technique et financier de l’OMS et du ministère de la Santé. C’est un regroupement de 10 associations et Ong engagées dans la lutte contre le tabac et autres stupéfiants au Mali. La vision du RELUTAS est d’agir pour un Mali sans tabac à t-il ajouté.
Aux dires du vice président, le phénomène du tabagisme est peu connu au Mali. Cependant, les différentes enquêtes effectuées ont démontré que le fléau gagne du terrain avec plus de jeunes et femmes consommateurs. Selon l’enquête GYTS de l’OMS, la prévalence du tabagisme chez les jeunes scolaires est de 29% au Mali.
Pour Cissé, ce taux élevé est due au commerce illicite des produits du tabac. Ce commerce illicite du tabac est un vaste sujet de préoccupation sanitaire, juridique, économique ainsi que de la gouvernance et de la corruption.
Pour le représentant du ministre de la Santé, Dr Abdoul Karim Sidibé, le soutien de son département ne fera pas défaut d’où la prise récente des initiatives législatives et réglementaires pour lutter contre le commerce illicite du tabac.
Y. Doumbia
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