La Maison des Ainés de Bamako a servi, de cadre le samedi 13 septembre 2014, à la célébration de la journée de l’hépatite, prévue le 28 juillet de chaque année. Cette année le thème mondial de l’hépatite était: “Réfléchissez à nouveau” et le thème national retenu par notre pays était “Réfléchissons à nouveau et agissons”. La rencontre était placée sous la présidence du Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, M. Ousmane Koné. On y notait la présence du représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), M. Ibrahima Socé fall, de Mme Touré Djénéba Samaké, présidente de l’Association Sos Hépatites au Mali…
La commémoration de cette journée est une occasion spéciale aux Etats de porter une attention particulière sur cette maladie qui représente une menace majeure pour la santé publique dans le monde, y compris dans la région africaine.
Au Mali 54,6 % des jeunes de 20 à 30 ans sont infectés par l’hépatite B, ce qui compromet dangereusement l’avenir du pays. Et il est urgent d’agir contre le fléau. Cependant aux dires des spécialistes l’hépatite virale, causée par une infection aux virus A, B, C, D et E tuent bien plus que le paludisme, la tuberculose et le Vih. C’est également, disent-ils, une maladie mondiale de santé publique grave et sous-évalué, qui affecte plus de deux milliards de personnes à travers le monde et cause environ 1.400.000 décès chaque année.
En effet selon les constats la région africaine compte un nombre élevé de cas d’hépatites A et E et elle a enregistré récemment de nombreuses épidémies d’hépatite E dans plusieurs pays selon une source de l’Oms. Pour Mme Touré Djénéba Samaké, le Mali affiche un retard inéxcusable par rapport aux autres pays de la sous région car n’ayant pas de programme de lutte contre les hépatites. Aussi, dit-elle, le Mali n’a pas de traitement accessible à la population à l’instar des autres pays de la sous région. Et qu’il n’y a pas de prise en charge des examens indispensables pour le suivi des patients.
Enfin, affirme t-elle, son association et les malades d’hépatites souffrent de plusieurs beaucoup alors que le taux d’hépatite “B” est de 54,6 %, chez les jeunes de 20 à 30 ans, 100 fois plus contagieux que le VIH et 50 % des formes chroniques évoluent vers la cirrhose et le cancer de foi.
M. Ibrahima Socé Fall, représentant de l’Oms, dans son allocution dira qu’au moment où nous commémorons la journée mondiale contre l’hépatite, l’Oms exhorte tous les partenaires à œuvrer de concert avec les Gouvernements des pays de la région pour négocier avec les entreprises pharmaceutiques et faciliter l’accès équitable aux médicaments efficaces peu coûteuse et sûrs pour le traitement des hépatites B et C.
Il conclura en disant que pour lutter efficacement contre le fléau que constitue l’hépatite virale qu’il faut d’importantes ressources humaines et financières. C’est pourquoi l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), par la voix de son représentant au Mali invite les pays de la région à élaborer des stratégies visant à améliorer l’accès au conseil, au dépistage et au traitement pour les personnes atteintes d’hépatites B et C, particulièrement au sein des communautés pauvre et à risque. Cela conformément aux directives en publiées.
Pour éradiquer la maladie M. Fall signale qu’il y a un vaccin sûr et efficace largement disponible pour la prévention de l’infection à l’hépatite B. Ce vaccin, affirme-t-il, a été introduite dans les programmes de vaccination systématique des enfants de 46 pays de la région africaine et 72 % des enfants ont déjà reçu les trois doses recommandées. Toutefois, reconnait-il, beaucoup reste à faire pour atteindre la cible fixée à 90 %.
M. Ousmane Koné, Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, dans son discours d’ouverture, a parlé des actions du Gouvernement en faveur de la lutte contre cette maladie en introduisant une politique de vaccination de tous les enfants depuis 2005 à partir de leurs 6 ème semaine de naissance. Ce vaccin, selon le Ministre Koné, est compris dans la vaccination administrée chez les enfants de 0 à 11 mois.
Alpha C. SOW