« Merci de me sauver la vie», tel était le thème retenu cette année à l’occasion de la journée mondiale du donneur de sang, qui est célébrée le 14 juin de chaque année.
Avec pour objectif de remercier tous les donneurs de sang bénévoles à travers le monde, d’encourager les donneurs de sang à continuer à donner leur sang volontairement et de façon régulière. Mais aussi de sensibiliser les populations sur l’importance d’un don de sang volontaire, anonyme et gratuit.
Pour le représentant de l’OMS, Sarmoye Cissé, la campagne 2015, vise à accroitre la sensibilisation au don de sang, en vue de faciliter l’accès en temps voulu au sang sûr et aux produits sanguins sans risque sanitaire. Toute chose qui selon lui est primordiale. « Les activités réalisées dans le cadre de la journée mondiale du donneur de sang sont essentielles pour garantir la disponibilité du sang et des produits sanguins sûrs et de qualité lorsque les patients en ont le plus besoin » a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que la transfusion sanguine joue un rôle fondamental dans la prestation des soins de santé. Et ce, dit-il particulièrement en faveur des populations vulnérables telles que les femmes souffrantes d’hémorragie avant ou après l’accouchement. Ainsi que les enfants touchés par une anémie sévère due au paludisme et à la malnutrition, les personnes souffrantes de traumatisme et victimes d’accidents, les drépanocytaires entre autres.
Selon lui, un approvisionnement suffisant et sécurisé en sang doit faire partie intégrante de toute politique nationale de santé et de l’infrastructure sanitaire d’un pays. C’est pour quoi dira-t-il, l’OMS recommande que toutes les activités relatives à la collecte, au dépistage, au traitement, au stockage et à la distribution de sang soient coordonnées au niveau national grâce à une organisation efficace et à une politique nationale de transfusion sanguine.
Le représentant de l’OMS, Sarmoye Cissé soulignera aussi qu’en 2013, près de 3,9 millions de poches de sang ont été collectées suite aux dons effectués. Mais malgré tout, à l’en croire, le volume de sang collecté ne couvre que 50% des besoins annuels des pays en matière de sang et produits sanguins.
« En dépit des progrès réalisés en matière de collecte du sang, le nombre de dons de sang reste faible dans la région pour combler les besoins de tous les patients » a-t-il précisé. Et selon lui cette insuffisance s’explique essentiellement l’inadéquation des infrastructures et le manque d’agents de santé qualifiés. Mais aussi dit-il, aux difficultés liées à la communication.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara, dira pour sa part que le don de sang est la manifestation la plus pertinente de la citoyenneté, du patriotisme.
Pour preuve dit-il, le don de sang est un acte qui ne rapporte rien au donneur sur le plan pécuniaire mais permet de sauver des vies.
Quant au représentant du ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Lamine Diarra, il rappellera pour sa part que la transfusion du sang et ces différents constituants est et reste restes longtemps le principal recours de la prise en charge des hémorragies de la délivrance des anémies profondes et des hémorragies traumatiques dues aux accidents.
« Il n’existe à ce jour aucun produit capable de se substituer au sang humain. L’unique moyen d’assurer un approvisionnement sûr et régulier des services de transfusion est le don de sang volontaire bénévole et régulier » a-t-il, conclu.
Fily Sissoko.