Comme chaque année, le 14 novembre est célébré comme journée mondiale du diabète mettant en avant une importante campagne de sensibilisation sur la maladie.
Pour cette édition, le thème retenu « personnel infirmier et le diabète » vise à sensibiliser le rôle crucial que le personnel infirmier joue en soutenant les personnes atteintes de diabète. L’objectif visé à travers cette campagne de sensibilisation autour de ce thème en dehors du rôle des infirmiers, c’est de faire d’eux un moteur mondial pour la lutte contre le diabète qui est devenu un problème de santé mondial critique.
Qu’est-ce que donc le diabète ?
Ce tueur silencieux est une maladie qui se définit par une glycémie trop élevée en permanence dans le sang. Il existe sous trois principales formes :
Le Diabète de type 1, il touche 10% des personnes atteintes de diabète et principalement des enfants et les jeunes adultes. Le diabète de type 1 est dû au fait que le pancréas ne fabrique plus d’insuline, les personnes atteintes par ce type de diabète doivent être mises sous injection cutanées de façon quotidienne pour compenser artificiellement l’insuline que le corps n’arrive plus à produire.
Le Diabète de type 2, il concerne 90% de diabétiques et plus particulièrement les adultes de plus 45 ans.Sédentaires et en surpoids, le diabète de ce type est lié à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Les personnes atteintes de ce type ont été souvent exposées aux facteurs de risque qui sont : l’obésité, les infections, l’hypertension, l’âge à partir de 45 ans, l’alimentation.
Le troisième et dernier type est le diabète gestationnel qui survient chez les femmes enceintes. Avec une hyperglycémie de sévérité variable et des risques accrus de complication pendant la grossesse et l’accouchement avec risque élevé de développer un diabète de type 2.
Les signes cliniques du Diabète sont entre autres une fatigue au réveil le matin sans effort physique, un appétit constant, l’urine constant. Ces signes peuvent être les premiers symptômes du diabète. Pour savoir qu’on est diabétique, il faut un taux de glycémie supérieur à 1,27 g/l et un taux compris entre 1,10 et 1,2 est considéré comme prédiabète.
Le diabète est une maladie incurable qui ne guérit pas, une fois atteint par le diabète, les traitements sont administrés pour contrôler le taux de sucre dans le sang à vie.
Le Mali, une référence en matière de lutte contre le Diabète
Au Mali, grâce à la synergie d’action des acteurs à savoir le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, l’ONG Santé Diabète, Fédération Nationale des Diabétiques du Mali (FeNaDiM) et l’Association Malienne de lutte Contre le Diabète (AMLD), de grandes prouesses ont été consentie dans la lutte contre cette pandémie.
Aujourd’hui, le Mali dispose d’un système efficace qui est une référence dans la sous-région en matière de lutte contre le diabète. Avec 32 centres de prise en charge du diabète dans sept (07) région et le district de Bamako prenant en charge de plus de 2000 patients, le Mali a une couverture avancée et un corp médical bien formé par rapport aux autres pays voisins.
Grâce aux actions conjointe de campagne de sensibilisation, le Mali détient aujourd’hui le taux record de prévalence de diabète, 2,4%. Également une prévalence de surpoids de 22% et de l’obésité de 5,7%.
Le diabète un tueur silencieux
Le diabète détériore le fonctionnement des organes vitaux et entraîne de graves problèmes de santé à savoir la cécité, l’insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires et plus grave, l’amputation.En dehors des conséquences sanitaires, le diabète est une maladie dont la prise en charge est très coûteuse et elle a été la cause de quatre (04) million de décès en 2017.
Comment prévenir le diabète ?
Face à cette dangereuse maladie, nous pouvons opter pour la prévention, à préciser qu’on ne peut pas prévenir le diabète du type 1. Alors pour prévenir le diabète de type 2, cela revient à réduire les facteurs de risques évitables :
Avoir alimentation équilibrée, manger moins sucré, moins gras et moins salé. Consommer plus de fruits et de légume et éviter de grignoter entre les repas ;
Pratiquer une activité sportive régulière, quarante-cinq (45) minutes trois (03) à quatre (4) fois par semaine ;
Enfin, surveiller son poids pour ne pas développer un surpoids ou une obésité.
Ousmane Mariko