Journée mondiale de la population 2017 : Plaidoyer pour la planification familiale

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Elle est cruciale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et constitue un facteur essentiel de réduction de la pauvreté

Comme chaque année, le 11 juillet 2017 marque la célébration de la Journée mondiale de la population dans notre pays. C’est la commune rurale de Kèmè-Kafo, village de Senou, cercle de Dioila qui a abrité la 27e Journée qui a été l’occasion de rappeler aux populations que les questions de population sont au cœur de la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement durable et des droits humains. L’évènement a été célébré avec faste en présence de quatre membres du gouvernement. En effet, pour donner le cachet particulier à l’évènement, le ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Adama Tiemoko Diarra était accompagné de ses collègues, Assétou Founé Samaké Migan de l’Enseignement supérieur, Traoré Oumou Touré de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et Keita Aida Mbo de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable ainsi que les honorables députés de la localité, Mamadou Diarrassouba et Cheick Fantamady Keita. La représentante résidente de l’UNFPA, Mme Josiane Yaguibou, la directrice nationale de la population, Mme Diall Absatou Ndiaye, le gouverneur de la région de Koulikoro, le maire de Kèmè-Kafo et des membres des organisations de la société civile ont également pris part à l’événement.

A Kèmè-Kafo, décideurs et acteurs mondiaux de la population se sont penchés sur la problématique de la planification familiale en lien avec l’autonomisation des populations surtout des femmes et le développement en attirant l’attention sur la nécessité de promouvoir la planification familiale pour réaliser le dividende démographique et le développement humain durable. Une attention particulière a été faite sur le lien étroit entre population, développement et droit à la santé, notamment la santé sexuelle et reproductive telle qu’adoptée par les 179 Etats dont le Mali, lors de la Conférence internationale sur la population et le développement, tenue au Caire en 1994 et reconfirmée dans la Résolution 65/234 adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2011.

Plusieurs interventions ont marqué la journée. Il s’agit de celles du chef du village de Senou, du maire de Kèmè-Kafo, Mamadou Sidibé, de la représentante résidente de l’UNFPA et du ministre Adama Tiemoko Diarra. Les populations de Sénou et villages environnants ont réservé un accueil très chaleureux à la délégation ministérielle, signe éloquent de leur engagement et adhésion pour la cause.

Dans son intervention, le ministre Diarra a remercié toutes les autorités communales et coutumières pour leur déplacement massif et leur manifestation pour l’intérêt tout particulier aux questions de population. « Vous donnez la preuve de votre disponibilité à accompagner le Gouvernement du Mali dans ses missions de création des conditions d’épanouissement pour les populations », a noté le ministre Diarra. Par rapport à la journée, M. Adama Tiémoko Diarra dira que le thème retenu cette année « la Planification familiale : un moyen pour autonomiser les personnes et développer les nations » est d’une importance capitale pour notre pays. A l’en croire, au Mali, la faible utilisation des services de santé de la reproduction, en général, et de la planification familiale, en particulier, contribue beaucoup aux maladies ou aux décès des enfants de moins d’un an et des femmes pendant ou après l’accouchement. Selon la cinquième Enquête démographique et de santé[1] au Mali, l’utilisation actuelle des méthodes de contraception moderne reste très faible (soit 9,9%) malgré les efforts fournis par le gouvernement et ses partenaires. Pour le ministre Diarra cette faiblesse s’explique, entre autres, par la faible qualité des soins, leur recherche tardive, les difficultés géographiques et/ou financières à leur accès, ainsi qu’à leur insuffisance au profit de la femme enceinte et du nouveau-né.

Les différentes interventions ont tour à tour reconnu que la planification familiale volontaire et sans danger constitue un droit fondamental. Aussi, qu’elle est cruciale pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et constitue un facteur essentiel de réduction de la pauvreté. Et le ministre de préciser aux populations qu’on pourrait éviter au Mali plus de 900.000 décès infantiles cumulés d’ici à 2025 rien qu’en augmentant l’utilisation de la contraception.

A noter que, la Journée mondiale de la population, dont le but est d’attirer l’attention sur l’urgence et l’importance des questions de population, a été instaurée en 1989 par le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement, fruit de l’intérêt suscité par la « Journée des cinq milliards » célébrée le 11 juillet 1987. Par la résolution 45/216 de décembre 1990, l’Assemblée générale des Nations Unies a décidé de maintenir la Journée mondiale de la population, afin de renforcer la sensibilisation aux questions de population, notamment leurs relations avec l’environnement et le développement.

Cette journée s’est tenue pour la première fois le 11 juillet 1990 dans plus de 90 pays. Depuis lors, un certain nombre de bureaux de pays du Fonds des Nations Unies pour la population et d’autres organisations et institutions commémorent la Journée mondiale de la population, en partenariat avec les gouvernements et la société civile.

Daniel KOURIBA

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1 commentaire

  1. Désole mais quelles sont les conséquences? les pays les plus peulé sont les plus riches quel paradoxe? Le Mali est plus grand q”un pays et qui compte 60 000 000 et ce pays fait partit des 7 pays les plus riches au monde La chine a 1 500 000 000habitants et l’Inde 1 300 000 000 hits ils ne sont pauvres alors dites nous autres chose sur la planification familiale? car les anciennes hypothèses ne tiennent pas la route

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