Selon le Système d’information sanitaire, au Mali, le paludisme a constitué 42% des motifs de consultation avec un taux de létalité de 0,47%. Mais il y a eu une réduction des cas d’infection dans plusieurs parties du pays à cause de l’utilisation des moustiquaires imprégnées, a fait savoir Diakalia Koné du Programme palu, au cours d’une conférence de presse animée le 24 avril au siège de l’OMS à Bamako.
Cette année, le Mali célèbre la journée mondiale de la lutte contre le paludisme, le 25 avril, sous le thème « en finir pour de bon avec le paludisme ». C’est un objectif osé, mais réalisable. Déjà une enquête récente montre qu’il y a eu une réduction de la prévalence parasitaire qui est passée de 52% en 2012 à 36% en 2015.
Cette prévalence varie entre 27, 4% à Kayes et 71% à Mopti, tandis qu’à Bamako elle s’élève à 6%. Les catégories les plus touchées sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes, ainsi que les populations déplacées des zones sahariennes du Nord vers le Sud du pays.
En attendant, plusieurs vaccins sont en cours de test au Mali, mais aucun n’a encore suffisamment prouvé son efficacité. C’est donc les traitements ordinaires qui vont être utilisés pour atteindre l’objectif de l’élimination du paludisme. Si d’autres pays ont réussi à éliminer le palu, le Mali pourrait le faire aussi, selon les agents de santé.
La célébration de la journée mondiale et la semaine nationale de lutte contre le paludisme est surtout l’occasion d’intensifier la communication autour de cette maladie. Cette stratégie est une des voies royales pour la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile en vue de minimiser son impact sur la communauté.
Pour relever le défi « zéro décès » lié au paludisme dans les années à venir, le Mali a souscrit à plusieurs stratégies d’intervention dont la prévention par l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée. Il y a aussi la distribution gratuite du traitement préventif intermittent (TPI) du paludisme avec la Sulfadoxine Pyrimétamine chez la femme enceinte dans les centres de santé.
Soumaila T. Diarra