Le vendredi 1er décembre 2023 a été célébrée la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Cette journée vise à sensibiliser sur la pandémie du Sida qui continue de faire des ravages sur la santé publique.
A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré ce vendredi 1er décembre 2023 la Journée mondiale de lutte contre le Sida sous le thème “Confier le leadership aux communautés”.
Au Mali, en fin 2022, environ 119 326 personnes vivent avec le VIH. Dans ce lot, il y a 74 947 femmes et 44 379 hommes. En termes de décès, on enregistre 4891 décès par an, selon Ousmane Traoré, chef, département, planification stratégique et suivi évaluation du secrétariat du Haut conseil national de lutte contre le VIH/Sida.
Il a expliqué que la prévalence de la maladie est beaucoup plus élevée chez les personnes cibles. “Elle est de 12,6 % chez les homosexuels, 11,7 chez les transgenres et 8,7 % chez les travailleuses du sexe. Elle est également élevée dans les zones d’orpaillage”, a-t-il détaillé.
C’est en 1988 que l’Assemblée générale des Nations unies avait exprimé sa vive préoccupation devant la pandémie du Sida. La même année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait choisi la date du 1er décembre 1988 comme Journée mondiale de lutte contre le Sida.
Depuis, cette date reste graver dans les agendas des dirigeants de la planète qui s’unissent pour apporter leur soutien aux personnes vivant avec le VIH et affectées par le virus, et pour se souvenir de ceux qui ont perdu la vie à cause du Sida.
C’est dans ce cadre que le vendredi 1er décembre 2023, le monde entier a commémoré la 36e édition de la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Une occasion pour informer et sensibiliser le grand public concernant les progrès réalisés dans la lutte contre l’épidémie VIH/Sida qui, pour l’heure, demeure un problème majeur de santé publique dans la plupart des régions et pays du monde.
40 ans après le signalement des premiers cas de Sida et le lancement de la Journée mondiale, la menace du Sida plane toujours sur l’humanité. Aujourd’hui, l’engagement de mettre fin au Sida à l’horizon 2030 a pris beaucoup de retard. Celui-ci s’explique essentiellement par les inégalités structurelles qui entravent les solutions efficaces de prévention et de traitement du VIH, selon plusieurs experts en santé.
Dans son dernier rapport intitulé “la voie pour mettre fin au Sida” présenté en juillet dernier à la Conférence internationale VIH à Brisbane, l’Onusida a indiqué qu’il est encore possible de mettre fin à cette pandémie, en tant que menace de santé publique d’ici à 2030.
Ousmane Mahamane