A l’instar de la communauté internationale, notre pays célébrera la Journée mondiale de la lutte contre le paludisme le 25 avril prochain, couplée à la semaine nationale de lutte contre le paludisme. Le thème de cette 8e édition est : “Investir dans l’avenir, vaincre le palu”. Elle sera placée sous la présidence de la première Dame, l’épouse du président de la République, Mme Kéita Aminata Maïga.
A quelques jours de l’événement, le comité d’organisation était face à la presse. C’était au siège de l’OMS sous la présidence de Markatié Daou, représentant le MSHP.
A l’entame de cette conférence de presse, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Cheick Oumar Coulibaly, a publié le rapport mondial 2014 de son organisation sur le paludisme, soit 3,3 milliards de personnes exposées au risque de paludisme dans le monde. S’agissant de la transmission du palu, elle reste toujours active dans 97 pays. Le nombre de cas de palu est estimé à 198 millions avec 584 000 décès.
- Coulibaly a dénoncé l’impact social et économique néfaste du palu dans les pays touchés. Il constitue l’une des causes, dira-t-il, de la pauvreté des ménages, car il provoque l’absentéisme des patients de leurs activités quotidiennes génératrices de revenus, empêchant des élèves de se rendre à l’école.
Il a accablé davantage cette maladie qui tue chaque 30 seconde qui passe au monde un enfant. Cependant, il a indiqué que cette dernière décennie a été marquée par des avancées sans précédents en matière de prévention et de contrôle du paludisme dans le continent africain. Il a lancé un appel aux autorités de haut niveau à un engagement sans faille pour vaincre le paludisme qui tue chaque année près d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans en Afrique.
Le second intervenant était Dr. Diakalia Koné, directeur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Il s’est penché sur les politiques et les stratégies mises en œuvre par le gouvernement pour vaincre le paludisme dont la population cible dans notre pays est de l’ordre de 3,5 millions de personnes dont 900 000 femmes enceintes.
Beaucoup de progrès ont été faits en matière de lutte contre ce fléau, a indiqué M. Koné. Il s’agit, entre autres de la gratuité, du diagnostic depuis bientôt 4 mois, ainsi que la prise en charge des enfants et des femmes enceintes, la distribution de moustiquaires de l’ordre de plusieurs millions à la population, la quantité. Mais, la maladie reste accrue dans plusieurs régions du pays, notamment à Mopti, où le taux d’infection est de 70 % pour les nouveau-nés en 2014. M. Koné a fait savoir qu’au Mali, 35 % de femmes enceintes ont reçu le traitement à la Sulfadoxine-P, et que 73 % de femmes enceintes contre 69 % des enfants ont dormi sous une moustiquaire imprégnée en 2014.
A noter que le paludisme a tué au Mali en 2014 plus de 2000 personnes. Un chiffre en baisse depuis plusieurs années avec la mise ne place de politiques en matière de lutte contre le paludisme. Cependant des défis restent à relever pour vaincre la maladie. Le plan d’action mondial de lutte contre le palu est estimé à peu près 5 à 6 milliards de dollars US par an.
Ousmane Daou