Journée mondiale contre l’hépatite: Au Mali, 14 000 femmes enceintes seront dépistées

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A l’instant des autres pays du monde, le Mali a célébré, ce mardi 28 juillet, la Journée mondiale contre l’hépatite. En lieu et place des manifestations habituelles, les acteurs de la lutte ont tenu une conférence de presse au ministère de la Santé.

«Le dépistage des femmes enceintes: un enjeu majeur dans la lutte l’hépatite virale B». C’est le thème national de l’édition 2020 de la Journée contre l’hépatite. Selon Dr Youssouf Diallo, Coordinateur de la Cellule Sectorielle de Lutte contre le VIH / Sida, la Tuberculose et les Hépatites Virales (CSLS – TBH), ce thème vise à mettre l’accent sur la transmission verticale (mère à l’enfant). «Il faut rompre ce mode de transmission», a indiqué Dr Youssouf Diallo.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’hépatite doit être reconnue comme une menace pour la santé publique. En Afrique, 71 millions de personnessont atteints d’hépatite virale chronique.«300 de ces malades perdent malheureusement la vie chaque jour des suites du cancer du foie et d’autres complications liées à l’hépatite B et à l’hépatite C», a affirmé DrMatshidisoMoeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Au Mali, on estime à 15% la prévalence de femmes enceintes infectées par les hépatites virales. «Il est possible de combattre la maladie par un test de dépistage prénatal et l’administration de médicaments antiviraux à la femme enceinte d’une part et d’autre part à la vaccination du nouveau – né à la naissance», a affirmé le Coordinateur de la Cellule Sectorielle de Lutte contre le VIH / Sida, la Tuberculose et les Hépatites Virales (CSLS – TBH).

Cette année, ce sont quelque 14 000 femmes enceintes qui seront gratuitement dépistées. La campagne de dépistage aura lieu dans les 06 districts sanitaires de Bamako, dans 03 districts sanitaires de la région de Kayes, de la région de Koulikoro et de Sikasso. L’un des objectifs de dépistage massif est la vaccination du nouveau – né à la naissance. Selon le pédiatre Dr Karamoko Sacko, l’idéale est d’administrer la première dose de vaccin dans les 24 heures après la naissance. Malheureusement au Mali, cette dose est administrée dans les 45 jours après la naissance.

Mamadou TOGOLA /Maliweb.net

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