Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale

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Ce 23 mai 2024, le Mali à l’instar du reste du monde célèbre la journée internationale pour l’élimination de la fistule Obstétricale. En prélude de  la journée, le Directeur général de l’Office Nationale de la Santé de la Reproduction (ONASR), Dr Ben Moulaye Haïdara accompagné de ses collègues, était le mercredi 22 mai  face à la presse  pour annoncer l’événement qui sera célébrée sous le thème «  Intensifier la sensibilisation auprès des prestataires et des communautaires pour renforcer la prévention et la prise en charge de la fistule obstétricale ».

Instituée par les Nations Unies, la journée internationale pour l’élimination de la fistule est célébrée chaque 23 mai dans le monde. Elle permet de sensibiliser sur la maladie afin de la prévenir, également   de mener le plaidoyer pour mobiliser davantage de ressources afin de  contribuer à l’accélération  son élimination.

En effet, la fistule est qualifiée de drame silencieux. Selon l’OMS (organisation mondiale de la santé), la prévalence de la fistule obstétricale est estimée à plus de 2millions de jeunes femmes à travers le monde dont la plupart en Afrique et en Asie du Sud. Son incidence en Afrique e l’Ouest est de 3 à 4 pour 10000 accouchements. Depuis 2005, la campagne mondiale d’élimination de la fistule obstétricale est lancée sous l’égide de l’ UNFPA.

Et le Mali ne reste pas en marge de cette manifestation, aussi depuis 2013, le Mali célèbre ladite journée qui traduit l’engagement politique des autorités du pays, selon le DG de l’ ONASR. Pour la présente édition, la journée est célébrée sous le thème «  Intensifier la sensibilisation auprès des prestataires et des communautaires pour renforcer la prévention et la prise en charge de la fistule obstétricale ».  Et ce pour contribuer à l’accélération de l’élimination de ladite maladie au Mali à travers le renforcement de la compréhension des autorités, des prestataires, des responsables des organisations de la société civile et des communautés sur la problématique de la fistule obstétricale, a fait savoir le Dr Haïdara.

La présente conférence a également été opportune pour le staff de l’ONASR que rappelé la gravité de maladie, citer les facteurs favorisant cette maladie parmi lesquels on note : le mariage et la grossesse précoce, le retard tardif aux soins pour accouchement, les mutilations génitales féminines, l’inaccessibilité géographique des services de santé, la malnutrition, la pauvreté ainsi que les erreurs médicales.

En terme de prise en charge, le DG de l’ONASR précise que le traitement se fait de manière chirurgicale, qu’il est coûteux mais qu’au Mali il est généralement effectué avec l’ appui des partenaires.  En 2018 la prise en  charge a concerné 178 cas ; en 2019 : 192 cas ; en 2021 : 259 cas ; 2022 : 286 cas ; 2023 : 323 cas, indiquent des données du SLIS ET DHIS 23.

S’agissant des défis, on signale la nécessité de la prise en charge régulière des cas dans la routine ; la mise en place d’un système d’exemption de coûts pour les femmes de fistules en plus de la réinsertion effective des femmes victimes.

Khadydiatou SANOGO/maliweb.net

 

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