« Femmes et Nouveaux-nés au cœur de la pratique sage-femme » tel est le thème retenu lors de la 19ème édition de la Journée internationale de la sage-femme, dont l’ouverture, qui a eu lieu le vendredi 7 mai au CICB, était présidée par la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Marie Madeleine Togo, qui avait à ses côtés son homologue de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Sangaré Oumou Bah, la marraine de l’évenement, non moins présidente de la CAFO, Mme Traoré Oumou Touré, de la présidente de l’Association des Sages-femmes du Mali, Mme Dicko Fatoumata S Maïga et du Pr Amadou Dolo et des déléguées venues de toutes les régions du Mali.
Cette Journée avait pour objectifs d’informer les sages-femmes sur la situation des ressources humaines en santé, en particulier celle des sages-femmes. Echanger aussi avec les sages-femmes sur les enjeux et les perspectives en matière de planning familial au Mali, les informer sur leur rôle dans l’élimination de la transmission mère-enfant.
Pour la présidente de l’Association des Sages-Femmes du Mali, l’importance de ce thème n’est plus à demontrer, car des milliers de femmes et de nouveaux-nés bénéficient chaque année des soins de sages-femmes qualifiées. Chaque année, des milliers d’enfants naissent, leurs mères sont prises en charge et des vies sont sauvées par des sages-femmes.
Selon les études réalisées dans 73 pays du monde dont le Mali, 92% des décès maternels, des décès des nouveaux-nés et des morti naissances surviennent dans ces 73 pays, alors que seulement 42% des médecins, des sages-femmes et du personnel infirmier du monde sont à la disposition des sages-femmes et des nouveau-nés dans les mêmes pays, à en croire Mme Dicko.
Elle a saisi l’occasion pour faire part à la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique qu’il est difficile que les femmes réussissent sans son accompagnement. Raison pour laquelle elle lui demandé de bien vouloir investir dans la formation des sages-femmes, car il a été démontré, à travers plusieurs études, que les investissements dans la formation des sages-femmes, avec un déploiement dans des services à base communautaire, pourraient rapporter 16 fois le montant investi en terme de vies sauvées et de coûts de césarienne évitées.
Elle a fait une mention spéciale pour son parrain, infatigable agent de santé communautaire, le Pr Amadou Dolo pour sa disponibilité et la qualité de son appui technique permanent à ses côtés. Elle n’a pas oublié de faire mention à la marraine de l’évenement, Mme Traoré Oumou Touré, car ses qualités de femme leader dépassent les frontières de l’Afrique. C’est elle qui a été l’initiatrice de la naissance d’une Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), Coordination qui a déjà ses preuves dont plusieurs pays se sont inspirés.
Le Pr Amadou Dolo a fait une présentation sur le thème « surveillance des décès maternels et ripostes, outil de qualité de l’amélioration des soins »
Il est à rappeler aussi que la cérémonie a été marquée par la remise d’attestions aux braves sages-femmes, hommes et institutions qui se sont distingués par leur soutien à l’association des sages-femmes, leur engagement pour la promotion de la santé Mère et de l’Enfant.
Prenant la parole à l’ouverture des travaux, la ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique a saisi l’occasion de rappeler le partenariat fécond qui existe entre ladite association et son département. Un partenariat qui a permis d’évoluer ensemble dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale.
Adama Bamba