Journée internationale « Tolérance zéro » aux MGF :Du progrès dans l\''abandon de la pratique de l\''excision

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C’est demain que le Mali à l’instar de la Communauté internationale va célébrer  au CICB la Journée internationale " Tolérance zéro " aux MGF (Mutilations génitales féminines). Le thème de cette année porte sur le thème : " les medias modernes et traditionnels se mobilisent pour l’abandon de la pratique de l’excision"

 

            Depuis quelques années, les medias modernes et traditionnels ne cessent d’accompagner le Programme national de lutte contre l’excision(PNLE) et ses partenaires dans ses activités de sensibilisation, plaidoyer, formation et de prise en charge des complications liées à la pratique de l’excision. Ces différents appuis ont enregistré des résultats forts appréciables dans le changement de comportement des populaires. Vu l’immensité du territoire malien et la diversité culturelle, il s’avère encore utile de solliciter le concours des medias modernes et traditionnels d’une façon plus accrue pour donner la bonne information à toutes les populations du pays. Ce qui explique en grande partie le choix du présent thème.

 

            Pour les initiateurs,  l’objectif général de la Journée est de contribuer à l’abandon de la pratique des MGF/Excision sur toute l’étendue du territoire. Comme objectifs spécifiques, il s’agira d’informer les hommes/femmes de medias de l’existence de la politique nationale et du plan d’action 2010-2014 pour l’abandon de la pratique de l’excision ; sensibiliser les hommes/femmes de medias sur la problématique de l’excision. S’y ajoutent la nécessité de mobiliser les medias modernes et traditionnels pour une large diffusion des informations sur le phénomène de l’excision et de mettre à la disposition du département de la Communication et des Nouvelles Technologies et les supports d’IEC pour la sensibilisation.

           

Au-delà de l’ambiance festive de la Journée internationale " Tolerance zero " MGF, des résultats positifs ont été enregistrés. Comme l’a affirmé Mme Maïga Sina Damba, ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, lors de la confé-presse du vendredi dernier,  organisée dans les locaux de son département, " au cours de ces dernières années, on peut dire qu’il y a eu beaucoup de changements dans la lutte contre l’excision ".

           

En témoignent ces résultats : " l’instauration du dialogue social ; l’enseignement du thème de l’excision dans certaines écoles fondamentales des régions de Koulikoro, Ségou et Mopti ; abandon de la pratique de l’excision par 385 villages à travers la signature de conventions locales ou de déclarations publiques ; l’engagement manifeste des plus hautes autorités ; prise en charge des cas de complications liés à la pratique de l’excision (environ 1000 cas), adoption de la politique nationale et du plan d’action 2010-2014 pour l’abandon de la pratique de l’excision par le Conseil des ministres du 24 novembre 2010.

         

   Malgré ces résultats positifs enregistrés,  Mme la ministre a regretté que la pratique de l’excision persiste dans plusieurs localités du Mali. Selon des études réalisées, il ressort que cette persistance est liée aux pesanteurs socioculturelles.

            En réalité, cette pratique culturelle est fortement ancrée dans les mœurs quoique vidée de tout son contenu historique et culturel. Elle engendre diverses conséquences graves et souvent dramatiques. Les conséquences médicales immédiates sont celles qui interviennent dans les suites immédiates ou pendant la première semaine après l’acte. Les conséquences médicales tardives sont celles qui surviennent à partir de la première semaine après l’acte.

        

    Les conséquences psychosociales se résument en des épisodes de dépressions, d’anxiété, d’irritabilité, de frigidité etc. Conduisant aux conflits conjugaux entrainant souvent des divorces.

          

  La Directrice du PNLE, Mme Keïta Joséphine  Traoré, a reconnu également l’existence des zones de résistance (noyaux). Elle a en outre déploré la difficulté liée à la circulation de l’information avant de déplorer l’insuffisance des moyens financiers. Ce qui constitue un handicap dans l’exécution du plan d’action avec les medias.

 

M.Maïga

 

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