En collaboration avec Save the Children, l’Alliance des journalistes contre Ebola, a organisé une journée d’information et de sensibilisation sur la fièvre hémorragique à virus Ebola, à l’intension des hommes de media. C’était samedi dernier, à la Maison de la Presse. Objectif: mieux outiller les journalistes pour une diffusion de l’information sur l’Ebola.
La cérémonie a débuté par les discours du représentant de Save the Children et de la Présidente de l’Alliance des journalistes contre Ebola, notre consœur Ramata Timbely. Ils se sont félicités pour l’organisation de cette journée. Ce sont au total 50 journalistes qui ont bénéficié de la Journée d’information et de sensibilisation animée par le Pr. Daouda K. Minta, agrégé des maladies infectieuses et tropicales et le Dr. Abdoulaye Néné Coulibaly, DGA du CNAM.
Selon le Pr. Daouda Minta, la maladie à virus Ebola est la plus meurtrière des fièvres hémorragiques car elle cause la mort chez 25 à 90% des personnes atteintes. Elle se transmet par les humeurs c’est-à-dire par le sang, les larves, les sueurs, le sperme…. mais aucunement par l’air.
Classée cause d’urgence sanitaire internationale par l’OMS depuis le 8 août 2012, la maladie à virus Ebola a été découverte pour la première fois en 1976 et comprend, selon le Pr. Minta, cinq sous-espèces parmi lesquelles l’espèce Soudan, l’espèce Zaïre, l’espèce Reston, l’espèce bundibugyo et l’espèce dite forêt de thaï en Côte d’ivoire.
Lors des neuf premiers mois de sa propagation, c’est-à-dire de décembre 2013 au 14 septembre 2014, le virus a fait, selon le Pr. Minta 4547 victimes dont 2700 décès. La tranche d’âge la plus atteinte se situe entre 15 et 45 ans et la moitié de ces malades est de sexe masculin soit 49, 9%. A ce jour, aucun vaccin n’existe contre cette maladie. Mais, des traitements par symptômes existent et ont permis de guérir certains malades surtout quand la maladie est diagnostiquée à un stade précoce, a insisté le Pr. Daouda Minta. C’est le cas par exemple, du ZMapp qui serait efficace dans les 3 premiers jours de l’infection.
Prenant la parole, le Directeur général adjoint du Centre national d’appui à la lutte contre la Maladie (DGA-CNAM) a axé son intervention sur la situation de la maladie à virus Ebola. A l’entendre, la maladie à virus Ebola est une réalité mais pas une fatalité. Car, elle sera vaincue grâce à l’effort de tous et de chacun.
«Depuis la découverte du premier cas le 22 octobre dernier, 7 cas positifs ont été détectés. Nous avons enregistré 5 décès, 1 cas est guéri et un autre en traitement», a dit le DGA du CNAM.
Mamadou TOGOLA