Le samedi 08 novembre 2014, au Gouvernorat de Ségou, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie a organisé une journée d’information des Directeurs de publications et Associés sur l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO). Ont participé à cette rencontre une soixantaine de responsables d’organe de presse écrite et de radio, et des représentants de l’Office du Niger, sous la conduite du Directeur Général de la CANAM M. Ankoundio Luc TOGO entouré de son staff technique. Y ont pris part également des officiels de Ségou, sans oublier la présence d’un participant de marque, l’honorable Yacouba Traoré, Président de la Commission infrastructure de l’Assemblée Nationale du Mali. C’était dans la perspective du vaste chantier de la couverture maladie universelle dont la vocation est d’étendre l’AMO à toutes les catégories de la population d’ici 2018.
Les travaux ont démarré avec le mot du Président de l’Association des Editeurs de Presse écrite privée (ASSEP) M. Birama Fall, suivi du discours d’ouverture du DG de la CANAM qui, après la pause café et le retrait des officiels, fera une intervention sur les opportunités de l’AMO. Alors place aux débats qui ont porté sur tout et tout concernant l’AMO : l’historique portant sur les textes de mise en chantier et rencontres d’informations et de sensibilisation effectuées, les difficultés de mise en route du régime d’AMO qui ne sont évidemment que triste souvenir, les principes d’AMO, les assujettis, les bénéficiaires, les taux de cotisation, le panier des soins, la prise en charge, l’offre de soins et les structures concernées en la matière, etc.
QU’EST-CE L’AMO EN QUELQUES MOTS ?
L’assurance maladie obligatoire est une des réformes les plus importantes du Mali en matière de protection sociale depuis l’indépendance.
Instaurée en 1999, elle a pour objet de permettre aux catégories concernées d’accéder aux soins de santé à moindre coût. Elle est basée sur la solidarité : ” on cotise selon ses moyens et on est pris en charge selon ses besoins de santé “
Actuellement, l’AMO couvre les fonctionnaires, les travailleurs, les députés, les retraités et leurs ayants droit.
Elle couvre actuellement un potentiel de 2000 000 de personnes.
QUELQUES AVANCEES DEPUIS 2013
Il faut relever que la mise en œuvre de l’AMO a connu, pour des raisons diverses, de réelles difficultés à son démarrage. Ces difficultés ont été illustrées par des contestations parfois véhémentes de la part de certaines catégories de travailleurs.
Aujourd’hui, et en particulier depuis 2013, nous constatons une nette amélioration sur quasiment tous les plans ; à savoir la qualité des services offerts aux assurés, la gestion technique et administrative du régime et surtout sur le front social.
A ce propos, il faut se féliciter du ” retour notable ” des assurés à travers les opérations d’immatriculation.
Cette tendance a été par ailleurs, nettement impulsée par des actions fortes engagées par le Ministère de la Solidarité de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord pour appuyer la CANAM et les organismes gestionnaires délégués (CMSS et INPS) dans le processus d’amélioration de leurs prestations au profit des assurés.
Les grandes concertations engagées courant 2013 et 2014 avec notamment les prescripteurs, les pharmaciens et autres partenaires sont à mettre au registre de ces actions engagées par la tutelle.
Par ailleurs et dans le même ordre d’idée, les mesures et les actions initiées en 2013-2014 dans le sens de la fluidification des remboursements des prestataires par les organismes gestionnaires délégués constituent un des grands moments dans le processus d’amélioration de la gestion de l’AMO.
C’est en grande partie, grâce à ces mesures et actions fortes, soutenues par ailleurs par un effort réel de communication qu’aujourd’hui nous observons :
– Une perception globalement positive de l’AMO auprès des assurés, des prestataires et des partenaires sociaux
– Un taux de plus de 1600 établissements conventionnés (pharmacies, hôpitaux, centre de santé de référence, centre de santé communautaires, laboratoire d’examen médicaux) dispensent effectivement les prestations au titre de l’AMO.
QUELQUES PERSPECTIVES
Les actions engagées jusque là pour renforcer l’AMO devront permettre d’opérer, d’ici 2018, à l’extension de l’assurance maladie à toute la population ainsi que le présente le programme de développement du Président de la République.
L’affiliation toute prochaine des fonctionnaires militaires ainsi que l’extension, courant octobre 2014 des conventions aux cliniques et cabinets privés devront permettre de renforcer cette dynamique devant conduire à la mise en place de la couverture maladie universelle.
De même l’intégration de la mutualité en charge de couvrir les secteurs informels et agricole dans le dispositif de la couverture maladie en plus de l’AMO constituera la mesure la plus emblématique pour l’instauration de la couverture maladie.
Cette journée a permis aux participants de savoir, selon les données statistiques, que les populations ont compris le bien fondé et les avantages qu’offre l’AMO. Cependant, la CANAM poursuit sa politique de comunication sur l’AMO pour la rendre plus attractive et assurer la qualité des services offerts aux bénéficiaires pour, entre autres, avoir l’adéhésion de toutes les catégories concernées à l’AMO.
NOTE D’INFORMATION
Sous le parrainage de Monsieur Hamadou KONATE, Ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) a organisé, à Bamako, du 06 au 10 octobre 2014, le Comité Technique Fonctionnel de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES).
Le Comité Technique Fonctionnel est chargé de la mutualisation du Système d’Information de la branche maladie au profit des organismes de prévoyance sociale.
Ont pris part à ce Comité Technique Fonctionnel, les représentants des trois organismes d’assurance maladie de la Zone CIPRES. Il s’agit de :
– la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS) du Gabon;
– la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CANAM) du Mali
– l’Institut National d’Assurance Maladie (INAM) du Togo.
Au terme de cinq jours d’échanges sur les différentes législations nationales et les recommandations de la CIPRES, les experts ont identifié les différents domaines de gestion pouvant donner lieu à une mutualisation au sein de la zone.
Les experts ont également précisé les fonctionnalités attendues d’une application de gestion qui sera utilisée par tous les Etats membres de CIPRES en matière d’assurance maladie.
Enfin, le Comité Technique Fonctionnel a élaboré un cahier des spécifications techniques d’une application de gestion mutualisée.
Mamadou DABO