En collaboration avec le Fonds des Nations-Unies pour l’Enfance(UNICEF), le Mali a célébré le lundi 18 juin la journée de l’Enfant Africain au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Placé sous le patronage du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, l’évènement a enregistré la présence, du président de l’Assemblée Nationale du Mali, Issiaka Sidibé et de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre en charge de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, Mme Traoré Oumou Touré. On pouvait aussi noter la présence du représentant de l’UNICEF au Mali, Phelix Ackebo et la présidente du Parlement des Enfants, Bassan Sow.
« Aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique », « un climat électoral apaisé pour la prise en compte de tous les droits, de tous les enfants pour un Mali émergent ». Tels sont les deux grands thèmes choisis pour célébrer la journée de l’Enfant africain cette année.
D’entrée de jeu, la présidente du Parlement des Enfants du Mali a tenu d’attirer l’attention sur les violences dont les enfants sont victimes à l’approche des élections d’une part, mais aussi les effets néfastes des conflits électoraux qui empêchent les enfants de jouir de leur droit fondamental d’autre part.
Face à cette situation, elle a exhorté les candidats d’inscrire en bonne place dans leur programme de société les principaux défis liés à la protection et la promotion des droits des enfants. De même que, la mise en place d’un système de protection universel de l’enfant et de doter en acte de naissance tous les enfants surtout ceux des zones affectées par la crise de 2012.
Pour sa part le représentant de l’UNICEF a souligné que le Mali est parmi les dix pays du monde avec le taux de mortalité infantile le plus élevé. « Un enfant sur 28, ne vit pas au-delà de 28 jours après sa naissance » a-t-il déploré.
Selon lui, pour réduire ce taux de mortalité l’Unicef avec les autres partenaires travaillent pour investir dans les premiers 1000jours de chaque enfant. Cela, dit-il, pour améliorer la qualité de service des soins prénataux et de la réanimation du nouveau-né.
A son tour, le ministre de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille dira que l’édition 2018 de la journée de l’Enfant Africain se tient au Mali dans un contexte marqué par l’organisation d’une kyrielle d’élections dont la présidentielle du 29 juillet prochain. « La recherche d’un climat électoral apaisé en appelle l’implication et l’engagement de toutes les forces vives de la nation » a-t-elle déclaré, tout en soulignant que toute situation de violence lors des élections provoquerait la privation des enfants aux services sociaux de base.
De son côté, Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita a invité tous les candidats au bon sens afin que l’élection soit transparente et apaisée pour le plus grand bonheur de tous les Maliens et particulièrement des enfants.
A rappeler que la célébration de la journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis 1991 par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en souvenir du massacre de certains enfants à l’occasion d’une marche pour réclamer leurs droits à l’Afrique du Sud auprès du pouvoir de l’apartheid, le 16 juin 1976.
Par Fatoumata Coulibaly