La célébration de l’édition 2012 de la journée africaine de la médecine traditionnelle a été célébrée le vendredi 31 août dans notre pays. Le thème portait sur: “Décennie de la journée de la médecine traditionnelle : quel impact” ? Une occasion pour les spécialistes et les acteurs d’apprécier le véritable impact de l’institution de cette journée sur l’évolution de la pratique de la médecine traditionnelle. L’évènement a été célébré au Palais de la Culture en présence de nombreux invités.
Véritable cadre du donner et du recevoir, la journée africaine de la médecine traditionnelle offre une occasion opportune aux acteurs de se retrouver et d’échanger sur leur pratique de tous les jours. L’évènement était présidé par le directeur général de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), Pr Flabou Bougoudogo, en présence du président de la Fédération malienne des thérapeutes et herboristes du Mali (FEMATH), Mohamed Fall et du représentant de l’OMS, Dr Minkaïla Maïga.
Il s’agissait pour les participants de faire le bilan des progrès de la première décennie de la médecine traditionnelle africaine (2001-2010), adoptée par le Comité régional de l’OMS pour l’Afrique et validée par l’organisation de l’Unité africaine. Il est à noter que malgré l’utilisation de la médecine traditionnelle pendant plusieurs années, c’est seulement la déclaration d’Almata Ata de 1978 qui a mis en relief l’importance de la médecine traditionnelle et des tradipraticiens de santé.
Ce qui fera dire au représentant de l’OMS que ” depuis cette déclaration, les décisions pertinentes des organes directeurs de l’OMS et les orientations de la politique régionale de la santé pour tous mettent en relief l’importance que revêtent la médecine traditionnelle et les tradipraticiens dans le cadre des soins de santé primaires “. Nonobstant, ces orientations, la situation de la médecine traditionnelle demeure délicate dans certains états membres due au manque de règlement. Toutes choses qui rendent difficiles la disponibilité et la distribution des produits, et ne permet pas de garantir la sécurité des patients. De même que l’évaluation scientifique et la sécurité, l’efficacité et la qualité des produits et des pratiques très limitées ou inexistantes au niveau des pays, a fait remarquer le représentant de l’OMS. Le président de la Fédération malienne des thérapeutes et herboristes du Mali (FEMATH), Mohamed Fall, a souligné toute l’importance de cette journée qui, selon lui, leur permettra de faire le bilan des dix ans écoulés et de jeter des perspectives nouvelles pour améliorer les pratiques dans le domaine de la médecine traditionnelle. Le Pr. Flabou Bougoudogo a soutenu que la médecine traditionnelle est un élément important de notre patrimoine culturel qui reste encore le premier recours en cas de maladie.
L’exploitation judicieuse des ressources de cette médecine peut contribuer à l’amélioration de l’état de santé de la population. ” Cette exploitation passe par une utilisation judicieuse des médicaments traditionnels dont l’efficacité et la qualité sont avérées “, a-t-il affirmé.
Ramata TEMBELY