Le Mali, à l’instar des autres pays africains, a célébré le jeudi 10 mai 2018, à l’Institut National de Formation en Sciences de la Santé (INFSS) de Bamako, la journée africaine de lutte contre la drépanocytose, décrétée par la Fédération africaine de lutte contre la drépanocytose (FALDA) en 1996. Elle est fêtée au Mali à travers l’Association malienne de lutte contre la drépanocytose (AMLUD) et était placée sous la présidence du Directeur national de la santé, Dr Cheickna Coulibaly, représentant le Ministre de la santé et de l’hygiène Publique. Placé sous le thème : «prise en charge de la drépanocytose, le guide, une approche de proximité», le choix de l’INFSS par les organisateurs n’était nullement un fait du hasard pour cette fête. «C’est pour améliorer la connaissance des étudiants des écoles de santé sur la drépanocytose et sa prise en charge médicale. Des jeunes adolescents qui constituent un groupe privilégié pour l’AMLUD qui, mieux informer sur la drépanocytose sauront agir quand il le faut pour un avenir meilleur», déclare Mme Traoré Fatoumata Coulibaly, de l’AMLUD. Elle s’est réjouit de la conception du guide par les médecins référents de plusieurs pays accompagné des spécialistes sur la drépanocytose. Les malades drépanocytaires surtout les enfants sont confrontés à d’énormes difficultés selon Mme Traoré F. Coulibaly. «Le gros problème des enfants drépanocytaires est l’absentéisme à l’école. Etant tout le temps malades, ils manquent beaucoup l’école et certains enseignants n’y comprennent pas cela», a-t-elle déploré. Au Mali, dit-elle, la prévalence du trait drépanocytaire varie entre 4 et 6 % selon un gradient géographique Nord-Sud. Le Mali pour Fatoumata Coulibaly, doit relever le défi majeur d’amener les populations à faire le dépistage précoce des drépanocytaires ; de réduire les naissances d’enfants drépanocytaires. Et dans le monde, ajoute Mme Traoré F. Coulibaly, elle touche plus de 120 millions de personnes. Et affecte 1 à 3% de nouveau né en Afrique subsaharienne. Bien qu’elle soit la maladie génétique la plus répandue dans le monde, souligne F. Coulibaly, la drépanocytose demeure toujours absente de la liste des 17 maladies tropicales négligées et e bénéficie pas de fonds spécifiques comme le VIH/Sida, la tuberculose et le paludisme.
Selon Dr Cheickna Coulibaly, 5000 à 6000 enfants naissent avec la drépanocytose au Mali. Il a affirmé que le gouvernement est entrain de poser des actes concrets pour la prise en charge des malades drépanocytaires, notamment avec la création du centre de lutte contre la drépanocytose, l’ouverture des unités de la prise en charge de la drépanocytose.
Hadama B. Fofana