L’USAID, à travers son projet Keneya Jemu kan (KJK), a lancé le 9 août 2016 une campagne de communication dénommée “Jigisigi”. Elle permettra de faire la promotion de la planification familiale à travers une communication médiatique.
La campagne Jigisigi de l’USAID, lancée mardi dernier, se déroulera dans quatre régions : Kayes, Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti et le district de Bamako. Elle durera au moins trois mois. Elle devra accompagner les efforts du gouvernement en matière de réduction de la mortalité maternelle et infantile à travers des activités médiatiques. Elle aura comme axe central la famille, le couple y compris la mère, la belle-sœur qui ont une influence souvent décisive sur les comportements liés à la santé en général et la planification familiale en particulier.
Selon les résultats de l’EDSM-V, le Mali accuse un certain retard dans domaine de la planification familiale. Le taux de prévalence contraceptif au Mali est l’un des plus faibles en Afrique subsaharienne avec 9,9 %. La demande potentielle est évaluée à 40 % et les besoins non satisfaits de la planification se chiffrent à 26 %. C’est pourquoi des efforts doivent être faits pour relever les défis et les obstacles liés à la planification familiale.
Jigisigi est un concept reposant sur une approche destinée à créer une plus forte demande de service de santé par la population malienne. Elle communiquera sur divers domaines de santé et pratiques familiales. Outre les activités médiatiques diffusées, Jigisigi utilisera les réseaux sociaux, la téléphonie mobile, les sites web…
Pour Mme Togola Rokia Sissoko, chef de projet, Jigisigi sera un créneau de sensibilisation en faveur du planning familial. Au Mali beaucoup ont encore une vision erronée de la planification familiale. Selon elle les avantages du planning se situent à plusieurs niveaux et tout le monde y gagne.
Ses propos ont été appuyés par Dr. Salif Samaké représentant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique. Le Mali s’apprête à s’engager dans la couverture santé universelle, “ce qui nécessite l’adoption de bonnes pratiques de planification familiale favorisant la santé maternelle et lutte contre mortalité infantile”, selon Dr. Samaké.
Zoumana Coulibaly