Le Mali signe son retour à la vaccination par injection contre la poliomyélite, en complément de la vaccination polio oral dont le trivalent serait retiré définitivement le 18 avril dernier au profit du bivalent. Le vaccin a été présenté le samedi 16 avril 2016 à la direction nationale de la santé, à travers une conférence de presse animée par Dr Fanta Siby Diallo, chef du Centre National d’Immunisation (CNI/PEV).
La poliomyélite est une maladie infectieuse très contagieuse, invalidante, voire mortelle. Elle n’est présente aujourd’hui que dans deux pays du monde, Afganistan et Pakistan, avec moins de 10 cas, selon les rapports de l’OMS.
Au Mali, la situation épidémiologique de la poliomyélite se résume à l’unique cas de poliovirus Dérivé circulant type 2 notifié le 4 septembre 2015 et maitrisé par trois passages de journée nationale de vaccination. Son éradication se fait par la vaccination par voie orale et par voie injectable.
Selon Dr Fanta Siby Diallo, chef du Centre National d’Immunisation, l’introduction du Vaccins Polio Oral bivalent (VPOb) le 18 avril dernier permettrait d’éradiquer les poliovirus sauvages(PVS), car le VPOb assure une meilleure protection que le VOP trivalent contre les PVS de types 1 et 3.
Aux dires du Dr Diallo, le Vaccin Oral Polio est sûr, efficace et facile à administration pour protéger les enfants de la paralysie Poli. « Le VOP a presque stoppé la transmission du poliovirus dans le monde », a-t-elle affirmé.
Quant au Vaccin Polio Injectable (VPI), Mme Fanta Siby Diallo expliquera qu’il est en flacon de 5 ou 10 doses et vient en addition au vaccin oral qu’il remplacera définitivement à partir de 2019.
« Le Vaccin Polio injectable renforce la protection donnée par les doses précédentes de VPO à l’enfant et met la communauté à l’abri de la maladie », a-t-elle explicité. Avant d’ajouter que le VPI et le VPO utilisés ensemble fournissent une protection renforcée contre la poliomyélite, et ont chacun des rôles différents et provoquent chacun un type de réaction immunitaire différente et complémentaire. « Le VPI renforce l’immunité dans le sang, tandis que le VPO renforce l’immunité dans le tube digestif ».
A en croire Dr Diallo, l’administration du VPI est une recommandation de l’OMS, elle est gratuite, sans danger et disponible sur l’ensemble du territoire. Elle est faite sur la face latérale de la cuisse gauche de l’enfant de trois mois et demi, en même temps que les vaccins Penta 3, Pneumo 3, Rota 3 et VPO3.
Comme effets secondaires, Mme Fanta Siby Diallo a fait savoir que ceux-ci sont mineurs et concerneraient la douleur, la rougeur au point de l’injection et une fièvre légère. « Si l’enfant montre d’autres signes, emmenez-le au centre de santé le plus proche », a-t-elle recommandé.
S’agissant du coût total de la VPI, il s’élève à 600 millions tous fonds confondus, dira Mme Diallo.
Dieumerci Cyril AKPITISON