Internes : Le mot d''ordre de grève levé

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Les "faisant fonction" souhaitent notamment l”annulation du concours d”intégration au corps des internes.
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rnLe différend qui opposait "les faisant fonction d”internes" des centres hospitalo-universitaire (CHU) et des centres de santé de référence, et la direction de leur faculté est-il en train de se tasser ? Tout, à priori, porte à le croire. Les grévistes ont décidé de lever leur mot d”ordre de grève et de réintégrer les classes pour passer aujourd”hui les examens programmés. Ils ont aussi décidé de reprendre le service dans leurs structures hospitalières respectives.
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rnCes décisions ont été prises au cours d”une assemblée générale convoquée vendredi au CHU du Point G par la coordination nationale des faisant fonction d”internes.
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rnIl faut rappeler que ces faisant fonction d”internes avaient alterné sit-in et grève pour réclamer de meilleures conditions de travail, protester contre les conditions d”organisation du concours d”intégration dans le corps des internes organisé le 12 juillet dernier et contre l”arrestation d”étudiants suite au saccage du décanat de la Faculté de médecine, de pharmacie et d”odonto stomatologie (FMPOS) dans la nuit du 14 au 15 juillet.
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rnDepuis ces arrestations, les faisant fonction d”internes ont abandonné les différents CHU de Bamako et boycottaient les examens. Aujourd”hui, la crise s”est désamorcée avec la libération des 9 étudiants de la FMPOS qui avaient été déférés à la prison centrale de Bamako (ils ont été condamnés en appel à des peines inférieures à leur temps d”incarcération).
rnA en croire Chaka Keïta, le président de la coordination nationale des faisant fonction, les internes n”ont jamais refusé de faire le concours. De son point de vue, ils n”ont pas été compris lorsqu”ils ont protesté contre les conditions d”organisation de cette épreuve dont à aucun moment mis en cause, ils n”ont remis en cause le bien-fondé. Chaka Keïta critique par conséquent les procès d”intention faits à sa coordination. "Les autorités de tutelle doivent revoir les conditions d”organisation du concours pour le devenir même de la faculté", juge-t-il. En clair pour le responsable syndical, les faisant fonction d”internes souhaitent une annulation pure et simple du concours car ils estiment qu”aucun de ceux qui ont été admis cette année, ne répond aux critères requis.
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rnAu cours de l”assemblée générale, les différents orateurs ont justifié le mouvement déclenché. "Nous ne pouvions pas cautionner que 2000 policiers débarquent à la faculté pour battre des étudiants. Nous ne pouvions pas accepter l”humiliation. Des camarades ont été injustement incarcérés", a ainsi commenté Samou Diarra, le président de la coordination des internes du Point G qui estime que les internes ne demandent pas la lune. "Nous ne reconnaissons que le protocole d”accord et le mémorandum signé en juin 2000. Nous ne pouvons pas nous laisser spolier de ce que nous avons conquis de haute lutte", a-t-il conclu.
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rnLe président de la coordination des internes du CHU Gabriel Touré, Bacari Konaté, a creusé le même sillon : "il faut que les choses rentrent dans l”ordre afin que les faisant fonction d”internes puissent aussi contribuer à l”amélioration de la qualité des soins. Les internes sont des auxiliaires incontournables du dispositif actuel des soins de santé".
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rnB. DOUMBIA
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