Depuis quelques jours la sérénité n’est plus du camp des dirigeants de l’Institut national de formation en science de la santé (INFSS). Cette panique s’amplifie et perturbe le sommeil de nombre d’entre eux, tandis que la volonté affichée du ministre de la Santé d’extirper toutes les mauvaises graines de son département plane comme une épée de Damoclès sur la tête des cadres impliqués dans de sales dossiers.
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Parmi les nombreux dossiers sulfureux, celui de la gestion faite de la subvention accordée à l’INFSS par l’Etat malien et ses partenaires étrangers semble des plus brûlants.
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Il s’agit d’un dossier qui, depuis quelques semaines, a commencé à faire parler de lui dans de hauts lieux de l’Etat. C’est pourquoi le quotidien L’Indicateur du Renouveau, dans sa mission d’informer juste ses lecteurs et à temps réel, s’est alors intéressé au dossier sur lequel il a déjà fait des publications. Nous rappelions dans ces mêmes colonnes les pratiques qui font l’objet de controverse au sein de l’INFSS.
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En plus de la violation des textes par l’inscription des étudiants privés payants (toute chose qui serait vigoureusement dénoncée et par des promoteurs privés d’écoles de la santé pour concurrence déloyale et par les étudiants en son temps), les malversations de certains dirigeants de cet institut porteraient également sur une affaire de surfacturation.
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En plus de celles relatives à l’achat des seize (16) Yamaha 100, huit (8) Yamaha Dame, trois (3) Peugeot 407, une (1) Toyota Avensis, un (1) minibus Mercedes MCV 260, des matériels de reprographie et de communication (voir L’Indicateur du Renouveau n°7 du mercredi 30 octobre dernier), d’autres malversations se seraient déclarées autour des fonds de fonctionnement de l’INFSS. Comme cela se voit dans les documents financiers (rapport financier de l’exercice budgétaire 2006 et 2007) présentés aux partenaires financiers (le Canada, l’Union Européenne, les Pays-Bas), l’entretien des locaux et des constructions, sans autre précision, a coûté plus de 719 millions de francs CFA. Un montant qui a encore été revu à la hausse en 2007. De la même manière, trente deux millions (32 millions) ont utilisés pour règlement de facture d’eau, de l’électricité et de téléphone.
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Sept millions (7 millions) sont également utilisés dans l’organisation des randonnées sous le prétexte de voyages d’études. Rien qu’en un an, les dirigeants de l’INFSS ont injecté deux millions deux cent quatre vingt huit mille quatre cent soixante douze (2 288 472) francs FCFA dans l’organisation des réceptions.
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On apprend qu’informé des pratiques qui tranche avec l’orthodoxie de la gestion transparence à l’INFSS, le ministre de la Santé Oumar Ibrahim Touré aurait choisi de visiter cet établissement en dernier lieu, le temps de s’imprégner du dossier qui sans nul doute fera tomber des têtes au sein de cet établissement aussi bien qu’à la direction nationale de la santé. D’ores et déjà, on apprend que le remplacement du Secrétaire général du ministère de la Santé, Daba Diawara par Lanseny Konaté n’a rien de fortuit.
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Car, de sources généralement bien introduites, on apprend que toutes les fois où il a été sollicité pour constat de dérive, l’ancien Ségal se serait retranché dans un silence gêné et coupable. Ce qui fait penser à une complicité passive de sa part dans les différentes pratiques malveillantes qui émaillent les deux ans d’existence de l’INFSS. Perçue par certains comme étant le début de la fin de la gabegie, le remplacement du Ségal Daba Diawara semble avoir fait peur à beaucoup de dirigeants de l’INFSS qui a à sa tête le Pr. Abdou Touré.
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En tout cas les récentes nominations que le chef du département de la santé vient d’opérer et qui ont été rendues officielles mercredi dernier lors du conseil des ministres, apparaissent comme un signal fort pour la culture de la compétence et la lutte contre la délinquance financière.
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Affaire à suivre !
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Markatié Daou
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