Institut national de formation en sciences de la santé du Mali : L’avenir des étudiants hypothéqué ?

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Reconnu meilleur dans la Sous-région, l’Institut national de formation en sciences de la santé du Mali (INFSS) est sur le point de connaitre un autre sort à la suite de la formation de ce nouveau Gouvernement. Des vautours seraient à la manœuvre pour leurs seuls intérêts égoïstes. Des étudiants ne suivent plus les cours ; car, n’entrant plus dans les classes depuis plus de dix jours.

La Direction, l’Ordre des infirmiers et l’Ordre des Sages-femmes sont accusés de rouler pour les promoteurs des écoles de santé privées.

Auparavant l’Institut national de formation en sciences de la santé (INFSS) était rattaché au Ministère de l’Enseignement Supérieur. Mais, par la suite, il a été détaché et rattaché au Ministère de la Santé avec le nouveau Gouvernement. Les étudiants dénoncent la complicité de l’Ordre des Infirmiers, la Direction de l’institut même et de l’Ordre des Sages-femmes. Simplement parce que les promoteurs des écoles privées auraient donné de l’argent à tous ceux-ci pour qu’ils plaident en leur faveur. Ceux qui sont en phase de spécialisation doivent sortir avec le Master. Mais il semblerait que cela ne leur arrangerait pas.

Sans penser aux conséquences, ces derniers ont conseillé au nouveau Gouvernement de rattacher l’INFSS au Ministère de la Santé. Alors que le Centre d’Excellence englobant tous les pays de l’Afrique de l’Ouest a été donné à l’INFSS cette année.

En effet, il y a trois centres en Afrique de l’Ouest dont 1 au Mali, 1 en Côte-d’Ivoire et 1 au Niger. Lesdits centres sont financés par la Banque Mondiale. D’où l’octroi d’un autocar cette année à l’institut par la Banque Mondiale (BM). La BM prend en charge à cent pour cent la formation. Pour ce faire, l’une des conséquences immédiates du transfert de l’institut au Département de la Santé va être le retrait du Bailleur avec l’annulation de la prise en charge. Et naturellement porté ce Centre d’Excellence ailleurs dans un autre pays.

Aussi, la deuxième promotion sur le nouveau programme sous-régional peut être exclue sur ce programme. C’est-à-dire, l’Enseignement supérieur malien même sera exclu du nouveau système en application dans la Sous-région à cause de ce petit problème qui prévaut à l’institut.

Pour les étudiants qui ont déjà commencé la formation, « on ne doit pas changer au cours d’un match les règles du jeu ».
C’est ainsi qu’ils ont multiplié les démarches ; mais, ce fut sans succès. Pis, ils ont adopté le système de grève. Dix jours de grève ont été décrétés à cet effet, du 15 au 25 mai dernier. Les étudiants ont commencé le dernier un sit-in illimité devant la Direction de l’établissement. Ils étaient nombreux ce jour. Selon nnos informations, ils projettent d’élargir sur les autres universités du Mali afin d’avoir gain de cause.

Il faut rappeler que le Secrétariat Général du Gouvernement s’était proposé de trouver une solution à la crise. A ce niveau aussi, les étudiants restent sans suite favorable.

Faut-il retenir que l’INFSS est une référence dans la Sous-région. Il accueille des étudiants venant de plusieurs pays comme le Tchad, le Cameron et la Guinée. Cela revient à dire que la qualité de l’enseignement ne souffre d’aucune carence ou de reproche jusqu’à ce faux problème.

Aminata Sissoko

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