Le personnel de l’Institut national de Santé publique a entamé depuis le16 novembre 2023, un sit-in devant son administration. Cela risque de continuer jusqu’au 3 décembre et se solder par une grève illimitée si les doléances ne sont pas satisfaites. Il s’agit entre autres du paiement des 7 mois d’arriérés ; des 104 jours d’heures supplémentaires du Covid-19 ; et des ristournes des agents.
Pour se faire entendre, les comités syndicaux de l’Institut national de Santé publique (INSP) ont entamé un sit-in devant l’administration dudit établissement. Selon Moussa Salif Sidibé, secrétaire général du comité syndical de l’INSP, ils ont eu à travailler pendant deux ans, depuis 2020 jusqu’à nos jours, il y a eu des versements au niveau du trésor public dans la caisse de l’INSP, mais les travailleurs n’ont pas eu la totalité de leurs indemnités. “Le montant s’élève à plus de 4 milliards, mais une tranche a été payée et il reste l’autre. Le versement effectué au trésor en 2020 est un peu plus de 2 milliards. En 2021, il y a eu un versement de plus de 2 milliards. Ceci est le versement effectué au trésor du 26 juillet 2020 au 13 mai 2021”, a-t-il exprimé.
Il poursuit qu’il y a eu d’autres versements effectués au trésor du 14 mai au 16 novembre 2021. “En 2021, plus de 3 milliards ont été versés et le total des montants versés au trésor public de la part des travailleurs de l’INSP s’élève à plus de 7 milliards. A cette date, nous réclamons plus de 3 milliards comme impayés et sur cette somme, les travailleurs ne réclament que les 30% comme ristournes, car l’INSP étant un établissement public à caractère scientifique et technologique, qui est doté d’une autonomie de gestion financière et administrative, on a ces droits. A chaque fois qu’il y a des entrées d’argent, des recettes, on calcule la part des travailleurs”, a expliqué le secrétaire général.
Malheureusement, à l’en croire, des dépenses, qui n’étaient pas convenues la clause du contrat, ont été faites au compte de l’institut, à savoir des rénovations des infrastructures. “On voit que les 30% que nous devons avoir et qu’on a fait comme recette, on n’arrive pas à les avoir. De grâce, on leur demande de nous payer nos 30% pour qu’il y ait un apaisement du climat social”, a demandé Moussa Salif Sidibé. A ses dires, d’après l’administration, le blocage se trouve au niveau des instances supérieures, à savoir le ministère de la Santé et du développement social, le ministère de l’Economie et des finances. “Force est de croire que nous, notre autorité, c’est l’administration. C’est à elle de se battre pour apporter cet apaisement en allant vers ces autorités supérieures pour avoir ce dont les travailleurs ont droit. On a fait des démarches auprès de la direction et on attend le payement des 30%”, a-t-il souligné.
Il a ajouté qu’ils sont en train de poser ces actions pour qu’on puisse les considérer par qu’ils ont vraiment mouillé le maillot et ils étaient face à des risques évidents de contamination face à la Covid-19. “Pour le moment, on essaie de voir avec l’administration et s’il n’y a pas gain de cause, tous les travailleurs sont mobilisés pour un sit-in devant l’administration du jeudi 16 novembre de 7h30 à 11h jusqu’à ce que nos doléances soient prises en compte. Au-delà de cela, si les travailleurs ne sont pas satisfaits, on va en grève de 72h à partir du 4 décembre”, a déclaré le secrétaire général, tout en demandant à l’administration de revoir son mode de fonctionnement pour l’atteinte des objectifs de l’INSP.
Notons que le Directeur de l’INSP l’ex-ministre Professeur Samba Sow qui était dans les viseurs du syndicat a été relevé le mercredi dernier de son poste et remplacé par Pr Ibrahima Guindo, précédemment chef Laboratoire au sein dudit institut.
Marie Dembélé