Le Mali, particulièrement sa partie septentrionale, est menacée d’une généralisation de la malnutrition aiguë, sévère et modérée, surtout en cette période de retour des refugiés et déplacés de ces régions pour les raisons connues de tous.
Le 79ème Club de la presse de la radio Klédu, en collaboration avec la délégation de l’Union Européenne au Mali, s’est tenu le samedi 14 décembre 2013, à l’hôtel Mandé. Ladite édition du Club de la presse de la radio Klédu a été mis à profit pour mettre en exergue les actions menées par l’Union Européenne en 2013 dans les régions du nord et d’alerter sur la situation alimentaire dans ces régions.
Il était animé par: M. Etienne Bouvier, coordinateur projet Luxembourgeois de développement; M. Andrzej Bilecik, conseiller public de l’Union européenne au Mali; Mme Anna Horner, chef de l’unité nutrition Unicef au Mali; M. Elly Arama, coordinateur Confed/Maeci; M. Patrick Barbier, chef du bureau Echo.
Dans les régions du nord, malgré les efforts déployés par les acteurs humanitaires, la fourniture de service de base, tels que la santé, l’eau, l’alimentation et l’éducation, reste insuffisante pour couvrir les besoins de la population touchée, et notamment des réfugiés, a affirmé Mme Anna Horner, chef de l’unité nutrition Unicef au Mali.
Les résultats préliminaires des évaluations les plus récentes des besoins en matière de sécurité alimentaire mettent en garde contre le fait que plus de 1,35 million de personnes vivant dans le nord du pays sont confrontées à une insécurité alimentaire modérée ou grave.
Selon les résultats de l’enquête Smart 2012, 210.000 enfants âgés de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition aiguë sévère et 450.000 autres ont été traités en 2013… À ce jour, a signalé Mme Anna Horner, chef de l’unité nutrition Unicef au Mali, 136.000 enfants atteints de malnutrition aiguë ont été admis dans des centres de nutrition dans l’ensemble du pays, ce qui représente un cinquième du nombre total attendu. “Une intensification considérable de l’aide nutritionnelle est nécessaire afin de venir en aide à un nombre bien plus important d’enfants atteints de malnutrition”, a t-elle aussi signalé.
Avec le retour des réfugiés et déplacés, qui vient s’ajouter à une situation déjà précaire, le septentrion du Mali va vers une généralisation de la malnutrition aiguë sévère ou modérée. C’est dire qu’au Mali, les besoins humanitaires sont encore très élevés, tandis que la capacité opérationnelle demeure limitée et insuffisante pour assurer une couverture adéquate de ces besoins, et notamment des besoins spécifiques engendrés par les retours des populations, a ajouté Mme Anna Horner, chef de l’unité nutrition Unicef au Mali.
Pour appuyer l’État malien dans son parcours de sortie de crise, l’Union Européenne a décidé d’octroyer en 2013 un soutien budgétaire d’un montant de 225 millions d’Euro.
Négus TRAORÉ
